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Christophe Mertz, Atmo Risk : des prévisions et des conseils

Publié le 18/07/2024 | par Margot Fellmann

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Créée en 2013, Atmo Risk propose des services de prévisions météo sur mesure pour les professions, entreprises et collectivités météo-dépendantes.
Margot Fellmann

Christophe Mertz a créé Atmo Risk en 2013 persuadé qu’il répondrait un réel besoin d’un service météo expertisé. Aujourd’hui, il compte parmi ses clients des collectivités, des entreprises… ainsi que tous les abonnés aux journaux agricoles alsaciens.



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« On ne fait pas la météo par défaut. » Christophe Mertz donne le ton : le ciel est une affaire sérieuse. Cet Alsacien passionné de météo a d’abord fait des études en géographie physique à Strasbourg, puis à Toulouse où il suit un master en sciences de l’atmosphère. « C’est la ville référence, elle accueille d’ailleurs le siège de Météo France, mais aussi le CNES, le centre d’études spatiales », présente Christophe Mertz. Ces études sont l’occasion pour lui de se spécialiser sur les phénomènes violents et notamment les orages.

Lutter contre l’automatisation

De retour en Alsace en 2013, Christophe Mertz fonde Atmo Risk. « Mon ambition est de lutter contre l’automatisation de mon métier. Depuis 2010, cela se repend de plus en plus. Météo France a perdu la moitié de ses effectifs. Pourtant les intelligences artificielles qui ont remplacé les météorologues, font parfois des erreurs. Il y avait une place à prendre. » Pour lui, la météo ne doit pas se limiter à délivrer des informations brutes. Il veut proposer un service le plus exact et complet possible, alors il accompagne ses prévisions avec du conseil. « Le bon côté de cette accessibilité croissante aux données météo a aussi servi au développement de mon entreprise. »

Et du développement, il y en a eu depuis 10 ans ! Pour se faire connaître, Christophe a pu compter sur les réseaux sociaux. « Le bouche à oreille a fait le reste », estime-t-il. « Je laisse les gens venir à moi. Je démarche exceptionnellement. Je souhaite répondre à de réelles demandes et nouer des relations de travail durables. » Une philosophie qui porte ses fruits. Plusieurs collectivités sollicitent ses services, comme la Collectivité européenne d’Alsace pour la gestion des routes en hiver. Manifestations publiques, festivals, spectacles en plein air sont autant d’occasions pour Christophe de conseiller des communes pour maintenir ou non un événement face à un risque d’intempéries. Il en est de même pour les pompiers du SDIS. « La vigilance jaune est un peu fourre-tout, il faut y regarder de plus près. En cas de vigilance orange à l’orage, je peux donner des précisions, je complète des alertes départementales », illustre-t-il.

De grandes entreprises sensibles aux intempéries sollicitent également ses services. « C’est le cas de Kronenbourg à Obernai en cas de vent, de Hartmann à Liepvre qui se trouve en zone inondable ou encore de Lily à Fergersheim située au bord de l’Ill. »

« Parfois on se plante »

La science de la météo a néanmoins des limites. « Parfois, on se plante. Cette année, j’avais prévu un redoux, 6 °C, dans le sud de l’Alsace et finalement c’est resté à zéro. Cela a pénalisé les travailleurs des routes. Et puis, une part infime de la prévision peut échapper à la vigilance de tous… Néanmoins, on aura mis en œuvre tous les moyens possibles pour le prévoir. » Christophe Mertz considère que son métier s’accompagne d’une responsabilité morale. « Je dois rendre service aux gens. Je suis content lorsqu’un agriculteur me remercie car j’ai pu lui indiquer le créneau précis pour intervenir sur son champ. »

Une passion dévorante

Dans ses locaux à Benfeld, la journée de Christophe Mertz commence chaque jour à 5 heures du matin, dimanche compris. Première étape : la surveillance des modèles d’où il tire ses bulletins météo. Si le temps est calme, à 7 heures, le gros du travail est fait. Mais si le ciel s’agite, alors ça ne fait que commencer. Christophe Mertz reste accroché à ses écrans et la journée de travail peut durer 24 heures. Le passionné l’admet volontiers : « Même si je ne gagnais pas d’argent, ça ne changerait rien ! »

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