Si le nombre de vins présentés à Colmar à ce concours est en baisse constante depuis quelques années (1020 en 2019, 941 en 2021, 654 en 2023), ce concours demeure un enjeu très important pour les marchés des vins d’Alsace et le commerce des entreprises. « Elles sont attachées à cette distinction et à ces médailles d’or et d’argent car elle leur permet de positionner les produits sur dans leur gamme. L’année passée, 1,3 million de bouteilles médaillées ont été commercialisées avec l’estampille de la médaille du concours de Colmar. Ce n’est pas anodin dans la période économique complexe actuelle », explique le directeur du conseil interprofessionnel des vins d’Alsace (Civa), Gilles Neusch. D’autant plus qu’il existe actuellement 126 concours de vins organisés chaque année en France. « C’est donc un enjeu important pour le Civa que ce concours perdure à l’avenir pour renforcer sa position sur le marché des vins de concours. Celui de Colmar a une bonne notoriété et c’est le seul dédié aux vins d’Alsace », ajoute Gilles Neusch.

Lire aussi : Grand concours des vins de Colmar : La médaille, un levier de communication (édition 2023)

Mercredi matin, les 110 membres du jury se sont donc répartis à trois ou à quatre sur les 32 tables où étaient répartis les 603 échantillons représentants les sept cépages d’Alsace et le crémant. « Nous vous demandons de commencer votre travail avec l’étalonnage. Il s’agit de noter entre 1 et 10 un vin pour chaque cépage. On fera la moyenne de toutes les tables. Cela permet de vous juger par rapport à la moyenne générale. Mais attention, ce vin dégusté n’est pas une référence de médaille. Il n’a d’ailleurs pas été présenté à ce concours », précise Thierry Fritsch membre de l’équipe de l’organisation du Civa pour ce concours de Colmar. Il a également informé les membres du jury présents qu’une seule table était dédiée au Klevener de Heiligenstein et que tous les échantillons étaient regroupés par tranche de sucrosité. « Enfin, nous vous demandons de désigner à chaque table un responsable qui sera en charge de la rédaction des explications que vous allez donner pour les vins. Il y aura 33 % de vins médaillés », complète Thierry Fritsch.

Les 35 concours de Dominique Wolf

Avant le début du concours, Gilles Neusch a tenu à rendre hommage à Dominique Wolf qui est en charge de l’organisation du concours pour la 35^e fois sur les 44 années de sa vie professionnelle au Civa. « C’est son dernier concours puisqu’il partira à la retraite à la fin de cette année 2024. Nous lui devons cette organisation sérieuse et ce travail en équipe avec les autres salariés et permanents », rappelle Gilles Neusch. Dominique Wolf avait débuté sa vie professionnelle à la chocolaterie FK à Sainte-Croix-en-Plaine où il a travaillé pendant sept ans. Après une année sous les drapeaux, il a donc intégré le Civa au début des années 1980. « C’est Pierre Bouard qui m’a embauché. À l’époque, le Civa était place De lattre à Colmar. Les vins étaient dans une cave sous les Catherinettes. Et un département se trouvait rue des Potiers. Quatre mois après mon arrivée, on a déménagé à la Maison des vins d’Alsace », se souvient Dominique Wolf qui est né en 1957 et qui est marié et domicilié à Holtzwihr.

Embauché au Civa comme magasinier, il a intégré le service informatique au début des années 1990 en devenant également responsable de la partie télédéclaration. Aujourd’hui, il en est un des responsables avec des activités annexes comme l’organisation du concours de Colmar. « J’ai donc connu trois directeurs. Pierre Bouard et sa rigueur, Jean-Louis Vézien avec sa volonté de donner des responsabilités et de l’autonomie, et Gilles Neusch et son management plus jeune et très accès sur les procédures. Je me suis à chaque fois adapté et bien entendu avec eux. J’ai vu la belle évolution du Civa notamment dans le développement du marketing de la communication, sans oublier le grand service technique. Au niveau du personnel, nous étions 7 quand je suis arrivé. Nous sommes aujourd’hui 35. J’ai accédé à la responsabilité de ce concours après le départ à la retraite du directeur de l’association des viticulteurs d’Alsace de l’époque Hubert Meyer. L’Ava organisant conjointement ce concours avec le Civa », conclut Dominique Wolf.

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