Pratique

Fruits et légumes d’Alsace

Un show unique en France

Publié le 21/03/2022 | par Anne Frintz

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De g. à d., Fabien Digel et Pierre Lammert, respectivement directeur et président de l’Ifla, Doris Ternoy et Stéphane Babilotte, respectivement présidente et directeur du Marché-gare de Strasbourg, ensemble pour la promotion du « plus grand show fruits et légumes de France ».
Anne Frintz

Pour 2022, l’Interprofession des fruits et légumes d’Alsace (Ifla) met les bouchées doubles. « Le plus grand show fruits et légumes de France » s’étalera du 22 au 25 septembre, à Illkirch-Graffenstaden, sur 40 000 m2. 80 000 visiteurs sont attendus pour admirer les mises en scènes de 40 tonnes de fruits et légumes… d’Alsace, évidemment !

Fin mars, les premières plates-bandes seront semées d’asperges et de rhubarbe, non loin du centre commercial d’Illkirch-Graffenstaden, sortie Baggersee. « Le défi, ce sera d’avoir des asperges à l’automne », s’exclame Fabien Digel, le directeur de l’Ifla. Sur 40 000 m2 de terrains agricoles appartenant à l’Eurométropole de Strasbourg (EMS), l’Ifla prépare doucement ce qui sera du 22 au 25 septembre, « le plus grand show fruits et légumes de France », avec uniquement des productions alsaciennes. Au centre de l’exposition, une pyramide de 7 m de hauteur. De ce cœur, tel un soleil, partiront des rayons, composés de 46 potagers de 14/17 m, au bout desquels des structures monumentales de 5 m de haut s’élèveront. « Un crocodile, un lion, un poisson et un dragon ont été acquis à la fête du citron, à Menton », précise Pierre Lammert, le président de l’Ifla. Un verger de 300 m2 et deux serres de 200 m2, chacune, compléteront le tableau… qui s’illuminera pour les nocturnes, vendredi et samedi soir.

« L’objectif du show est de sensibiliser les consommateurs alsaciens aux fruits et légumes locaux, afin qu’ils achètent local », cadre Fabien Digel, le 8 mars au Marché-gare de Strasbourg, lors de la première conférence de presse annonçant l’événement automnal. Tout comme l’EMS, le marché d’intérêt national (Min) soutient la manifestation, en mettant à disposition ses infrastructures. Doris Ternoy, présidente du Min de l’EMS, rappelle que la majorité des fruits et légumes de Strasbourg transitent au Marché-gare, d’où cette proximité avec l’Ifla. Autres partenaires : la Collectivité européenne d’Alsace (CEA), la Région Grand Est, la ville d’Illkirch-Graffenstaden, la Chambre d’agriculture Alsace (CAA), pour ne citer qu’eux. Le budget prévisionnel est de 500 000 €, dont 100 000 € seront dévolus uniquement aux chapiteaux. « On change de dimension par rapport à Saveurs et soleil d’automne, qui avait coûté 300 000 €, dans les années 2010, à Sélestat », souligne Pierre Lammert.

 

 

Dynamisme de la filière locale

Quand en France, les surfaces dédiées aux fruits et légumes baissent, en Alsace, elles augmentent grâce au dynamisme de la filière locale, ajoute le président de l’Ifla. 90 % des productions et 80 % des producteurs de fruits et légumes en Alsace, passent par l’interprofession ; dite « longue », puisqu’elle englobe la commercialisation. Unique en France. Les fruits et légumes en Alsace, ce sont environ 5 000 ha sur 700 exploitations et 4 000 emplois… soit presque un emploi par hectare ! Le chiffre d’affaires global de la filière alsacienne est de 100 millions d’€ par an. Avec son logo Fruits et légumes d’Alsace (décliné pour la bio) qui accroche, une ambassadrice ex-Miss France et des success stories telles la pomme Natti et les pommes de terre bio Popeli’Pop, l’Ifla peut s’enorgueillir d’être active de la fourche à la fourchette. L’événement à venir confirme son engagement auprès des producteurs et de tous les acteurs de la filière.

Près de 300 variétés, dont une centaine de courges et tomates, seront semées, plantées et présentées au show de l’Ifla 2022 : 40 tonnes de fruits et légumes seront mis en scène à Illkirch-Graffenstaden cet automne, et uniquement made in Alsace. Des courges et coloquintes seront notamment produites sur 4 ha en dehors du site, pour servir à la décoration. Cette démonstration de force gargantuesque donnera l’eau à la bouche : trois restaurants, des buvettes et un bar à smoothies régaleront les curieux, qui pourront aussi aller faire leur marché. Outre des ateliers pédagogiques pour tous (dont les écoliers de l’EMS), des spectacles, conférences et démonstrations culinaires rythmeront les quatre jours. Santé et écologie seront, autant que la gastronomie, au centre de l’attention. Le président d’honneur de la manifestation sera le docteur Christian Recchia, spécialisé en science des aliments et dans la prévention des maladies cardio-vasculaires. « La moitié de l’assiette devrait être composée de légumes, rappelle Fabien Digel. Les chefs et lycéens montreront comment les cuisiner, les mettre en valeur. »

Cohérence

Croquer local et sain, c’est dans l’air du temps. Pour coller à l’injonction « manger, bouger » et réduire encore l’empreinte carbone, « le plus grand show fruits et légumes de France » prend place, stratégiquement, au sud de Strasbourg. L’accès en transports en commun et/ou à vélo est facilité. Les organisateurs essaient d’être cohérents dans leur démarche, en tous points. À la fin de l’événement, les fruits et légumes qui auront émerveillé le public, a priori surtout familial, seront offerts à la Banque alimentaire et aux Restos du cœur. Il est possible, d’ores et déjà, d’acheter son billet : l’entrée est à 5 € en prévente (6 € sur place) pour les plus de treize ans, gratuite avant cet âge. Les demandeurs d’emploi, étudiants et personnes à mobilité restreinte bénéficient d’un tarif réduit à 3 €. Sur le site internet de la manifestation, un moteur de recherche permet de trouver le producteur local, le plus proche de chez soi, par fruit et légume. Les stands, les jours J, seront réservés aux exposants de produits et services « Made in Alsace ». Tout est mis en œuvre pour communiquer sur la valeur ajoutée des produits locaux. Chaque grande étape de la préparation de l’exposition sera relayée sur les réseaux sociaux. « Festif, populaire et conscient », ce show promet d’être « une belle réussite », conclut Doris Ternoy.

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