Pratique

Établissement public local d’enseignement et de formation professionnelle agricole (EPLEFPA) du Bas-Rhin

Des portes ouvertes… à bonne distance

Publié le 04/06/2020 | par Florence Péry

JPO online - 02.jpg
Sylvie Pagliano, directrice du CFA et du CFPPA d'Obernai, présente les filières générales, lors du premier live.
Germain Schmitt
JPO online - 01.jpg
Grâce aux outils numériques, les parents et les jeunes intéressés par les cursus de formation pouvaient poser leurs questions en direct. 
Germain Schmitt

La limitation des rassemblements a conduit l’EPLEFPA du Bas-Rhin à organiser, du 25 au 30 mai, des journées portes ouvertes en ligne. Les futurs lycéens, étudiants, apprentis et stagiaires pouvaient poser toutes leurs questions en direct et même bénéficier d’un entretien téléphonique personnalisé.

Chaque année, plusieurs centaines de jeunes et leurs parents, voire d’adultes à la recherche d’une formation, participent aux portes ouvertes de l’EPLEFPA du Bas-Rhin. Le lycée agricole, le Centre de formation des apprentis et le Centre de formation professionnelle et de promotion agricoles (CFPPA) d’Obernai présentent leurs filières de formation, tout comme le lycée agricole d’Erstein. Ce jour-là, des salles de classe au réfectoire en passant par les bâtiments d’exploitation, tout est accessible aux visiteurs. Les futures recrues peuvent échanger avec des lycéens, des enseignants, voir les travaux exposés dans les classes, se renseigner sur les débouchés de tel ou tel diplôme et sur les possibilités de poursuite d’étude après le cursus envisagé.

Avec la crise sanitaire et l’interdiction des rassemblements, il a fallu trouver une autre formule pour faire connaître l’établissement et son offre de formation. Les portes ouvertes habituelles, prévues le 14 mars, ont donc été remplacées par des portes ouvertes à distance. Rendez-vous était donné du 25 au 30 mai par écrans interposés. Chaque soir de 18 h à 20 h et le samedi de 9 h à 21 h, le public intéressé était invité à se connecter sur internet pour suivre en direct, via YouTube, la présentation des deux sites de l’EPLEFPA et des formations diplômantes proposées par chacun d’entre eux. Au cours des lives, les questions des internautes étaient instantanément relayées afin de permettre un échange direct avec les formateurs ou responsables de formation. Ils avaient également la possibilité de prendre un rendez-vous pour un entretien personnalisé. Grâce au planning en ligne mis à leur disposition, il leur suffisait de retenir un créneau pour pouvoir être recontacté et échanger par téléphone sur la filière de leur choix durant une heure.

 

 

1 800 visionnages en différé

Bien qu’inédites, ces premières portes ouvertes à distance ont très bien fonctionné. « Nous avons proposé 10 heures de lives, toutes filières confondues. 200 personnes les ont suivies en direct, mais ce qui est encore plus intéressant, c’est que les lives ont été visionnés en différé 1 800 fois, commente Christine Muller, responsable des systèmes d’information et du e-learning, qui a coordonné l’opération et en dressait un premier bilan, le 3 juin. Nous avons reçu des centaines de questions, beaucoup par SMS, un peu par le chat, auxquelles il a été répondu en direct. Et 65 entretiens personnalisés ont été fixés que nous sommes en train d’honorer actuellement. »

Derrière la simplicité apparente de ces portes ouvertes « online » se cachent pourtant une préparation de plusieurs semaines et, une solide organisation technique et humaine. Les séquences live ont été précédées du tournage d’une vidéo de présentation des établissements et de la réalisation de PowerPoint consacrés aux différentes formations. Pour chaque live, en plus des intervenants en plateau, une équipe technique était assistée de l’informaticien du lycée et d’un modérateur, chargé de réceptionner les messages des internautes et de les faire suivre à l’animatrice en plateau.

 

 

Une expérience à reconduire

Pour la vingtaine de personnes mobilisées durant la semaine - professeurs, formateurs, responsables d’établissement ou de filière de formation -, le passage en direct devant les caméras a évidemment généré un certain stress. Au départ tout au moins. « C’était une situation complètement inédite. Nous avons essayé de privilégier une discussion entre l’animatrice et les intervenants et, au final, ils s’en sont très bien sortis », juge Christine Muller. À part une rupture de la connexion internet pendant une trentaine de secondes, aucun bug technique n’a entravé le bon déroulement des séquences live.

L’expérience s’est révélée à ce point positive que l’équipe de l’EPLEFPA du Bas-Rhin envisage d’en reconduire les principaux éléments l’année prochaine, en amont ou en parallèle des portes ouvertes classiques. En effet, les lives permettent de toucher un public qui ne se déplacerait peut-être pas jusqu’à Obernai ou Erstein, comme des familles des départements voisins.

En attendant, les séquences réalisées cette année restent consultables jusqu’à la fin de la période du recrutement. Les prises de rendez-vous en ligne sont également possibles jusqu’à ce vendredi 5 juin, puis auprès du standard de l’EPLEFPA qui a rouvert le 3 juin.

 

Des questions et des réponses

Le calendrier des portes ouvertes en ligne avait été préparé en amont et annoncé sur les réseaux sociaux : les filières générales, technologiques et professionnelles du lycée d’Obernai, en début de semaine ; le lycée d’Erstein, le jeudi ; les filières proposées par le CFPPA et le CFA, en deuxième partie de semaine. Ces portes ouvertes ont permis de s’informer sur l’ensemble des filières de formation proposées par l’EPLEFPA du Bas-Rhin (agriculture, paysage, cheval, agroéquipement, service à la personne, conseil-vente).

Vendredi 29 mai, le live était consacré aux BPREA (brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole, qui existe en version classique et en version biodynamie) et au CS (certificat de spécialisation) en apiculture. Lionel Wendling, coordonnateur des BPREA, et France Thomas, directrice adjointe du CFPPA, expliquent tour à tour les grandes lignes de ces deux parcours de formation : contenu, conditions d’accès, part de la pratique… Au bout d’une quinzaine de minutes, les premières questions s’affichent sur le chat : « Y a-t-il beaucoup de technique dans la formation ? », interroge Malik. « Quand commence le CS apiculture ? Quels sont les horaires ? », demande Élise par SMS. « A-t-on du recul sur les activités qu’exercent les titulaires d’un BPREA ? » poursuit Olivier.

Pauline Amet, chargée du développement de l’apprentissage, prend connaissance des questions sur sa tablette et les pose alternativement à l’un ou l’autre intervenant du jour. À Bettina qui a un projet en maraîchage biologique et envisage un stage avant de commencer un BPREA, Lionel Wendling répond que « ce serait super » car cela donnerait plus de sens à ses apprentissages. France Thomas, interrogée sur l’apiculture en Alsace par un internaute, explique qu’il y a beaucoup de petits apiculteurs dans la région mais que tous ne sont pas techniquement formés. « C’est à ce public que le CS s’adresse en priorité. » Le live s’achève. Pauline Amet donne rendez-vous le lendemain pour la présentation des différentes filières du CFA.

Les vidéos