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Pratique

60e Journées d’octobre et 20e Folie’Flore de Mulhouse

Pas de masque pour la convivialité et l’émerveillement

Publié le 11/10/2020 | par Nicolas Bernard

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De l’eau, de la nature, des fleurs et de la convivialité : malgré le contexte sanitaire, les 60e Journées d’octobre et les 20e Folie’Flore ont su conserver tous ces ingrédients qui font leur réputation.
Nicolas Bernard

Les 60e Journées d’octobre et les 20e Folie’Flore de Mulhouse font partie des rares manifestations recevant du public à avoir été maintenues cette année en Alsace. Une « bouffée d’air » pour les exposants, une « bulle de convivialité » pour les visiteurs et une « ode à la nature » et au « vivre ensemble » pour les élus et les représentants du monde agricole.

Un léger brouhaha émane du Parc des expositions de Mulhouse. Après des dizaines de manifestations annulées dans le Haut-Rhin et en Alsace, les 60e Journées d’octobre et les 20e Folie’Flore ont finalement été maintenues moyennant le respect drastique des mesures et gestes barrière contre le Covid-19. Seule la traditionnelle balade inaugurale en présence des élus et des organisateurs n’était pas de la partie cette année. Ce qui n’a pas empêché les uns et les autres de pouvoir s’exprimer lors du coup d’envoi officiel de ces dix jours de fête, le 30 septembre dernier.

Pour la maire de Mulhouse, Michèle Lutz, les Journées d’octobre et Folie’Flore sont une « ode à la nature » qui rappelle aux uns et aux autres « l’impérieuse nécessité de protéger notre planète » et, à une échelle plus locale, le cadre de vie des Mulhousiens. Dans ce contexte de crise sanitaire et économique, elle croit plus que jamais à un « plan de relance ambitieux » basé sur le développement durable, que ce soit en végétalisant davantage l’espace public, en favorisant la rénovation thermique des bâtiments, en développant les modes de transport « doux », tout comme l’agriculture urbaine, les circuits courts, le respect du cycle alimentaire des saisons afin de contribuer à une consommation « raisonnée et durable ». La présidente des Journées d’octobre et de Folie’Flore, Betty Muller, salue, elle, l’investissement bénévole des paysagistes haut-rhinois qui ont su créer des jardins plus « improbables » qu’à l’accoutumée. « Malgré le contexte, ils ont su faire preuve d’une immense créativité qui prend la forme de bulles de champagne, d’immenses gâteaux et cadeaux. Merci à eux et aux communes partenaires pour ce gros travail. » Si celui-ci permet aux visiteurs de s’évader un peu du contexte anxiogène dans lequel nous vivons en ce moment, le maintien des Journées d’octobre et de Folie’Flore est aussi une bouffée d’air pour tous les commerçants et artisans locaux. « Il faut qu’ils puissent continuer à travailler. C’est indispensable pour notre tissu local, tout comme l’est la convivialité inhérente à ce genre de manifestations », ajoute Betty Muller.

 

Quelques images automnales de Folie'Flore ?? . Le cocktail ? des 60 ans des Journées d’Octobre est en dégustation libre...

Publiée par Parc Expo Mulhouse sur Mercredi 7 octobre 2020

 

Maintenir le « lien » entre villes et campagne

Le premier vice-président de la Chambre d'agriculture Alsace (CAA), Denis Nass, voit dans ces Journées d’octobre et Folie’Flore un « lieu d’échange et de rencontres » qui doit perdurer. Un rapprochement entre ville et campagne qui est, à ses yeux, « indispensable » pour résoudre bon nombre de problématiques actuelles : la protection de l’environnement, l’alimentation et le changement climatique. Et que ce soit dans les champs ou dans les rues pavées des communes, le « plus de vert » est confronté au même besoin, celui de l’accès à l’eau. « Sans eau, pas de végétal. Sans eau, pas d’alimentation, c’est aussi simple que cela. Il est donc urgent de réfléchir à des réserves d’eau tant pour les agriculteurs que pour l’ensemble de la population alsacienne. C’est un sujet collectif. »

Dans son allocution, Denis Nass est également revenu sur le confinement du printemps dernier et les enseignements « positifs » à en retirer. « Oui, l’épidémie de Covid-19 a aussi eu des effets bénéfiques. Pour les apiculteurs, notamment, qui ont connu une année exceptionnelle. Et pendant qu’ils récoltaient leur miel, les agriculteurs ne se sont jamais arrêtés de travailler alors qu’ils sont fréquemment montrés du doigt au sujet de la disparition des abeilles. Cette année, on a bien vu que ce n’était pas le cas et que le risque qu’on pointe du doigt n’est pas le bon. » Le confinement a aussi déclenché un certain engouement des citoyens pour les producteurs locaux. Mais quelques mois plus tard, le constat est un peu amer pour Denis Nass : « Aujourd’hui, on est pratiquement revenu à la situation de départ. Pourtant, ce lien entre consommateurs et producteurs, entre ville et campagne, est plein de bon sens. Il y a tellement de choses à faire ensemble dans l’alimentation, la production d’énergie et la gestion des déchets. Mobilisons-nous collectivement pour que tous ces projets voient le jour. » Un besoin de « collectif » entendu et partagé par le préfet du Haut-Rhin, Louis Laugier, notamment sur la question de la ressource en eau. « Tout le monde est concerné par cette question, pas seulement les industriels et les agriculteurs. D’où la nécessité de développer une vision globale et partagée sur ce sujet. C’est pour cette raison qu’un comité de gestion de la ressource en eau va être créé prochainement dans le département pour réfléchir collectivement à cette problématique », annonce-t-il.

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