
« C'est à tort que la Commission n’a pas examiné avec suffisamment de soin » la toxicité de l’insecticide cyperméthrine au moment de proposer sa réautorisation en 2021, estime, dans des conclusions publiées le 5 juin, l'avocat général de la Cour de justice de l'UE. Et il ajoute que Bruxelles n’a pas non plus justifié suffisamment « comment des dommages inacceptables pour les arthropodes non ciblés dans des conditions réalistes d’utilisation peuvent être prévenus ». La cyperméthrine (dont l’autorisation court jusqu’au 31 janvier 2029) est utilisée sur les cultures de maïs pour lutter contre le taupin.
Mardi 10 juin
Séminaire sur les nouveaux actifs agricoles au ministère de l'Agriculture
Conférence de presse de l'Observatoire de la petite entreprise - FCGA/Banque populaire
Conférence de presse du pôle animal de la Coopération agricole
L’Anses et Santé publique France lancent l’enquête Albane sur la santé de la population
Conférence de presse de Cristal Union (sucre/betterave)
Conférence de presse de l'interprofession du miscanthus
Assemblée générale de l'APLBC (OP d'éleveurs laitiers), dans le Maine-et-Loire
Visioconférence de la fédération française des artisans fleuristes
Visioconférence d'Oresys sur l'agriculture et l'intelligence artificielle
Conférence de presse de la CGF (grossistes)
Mercredi 11 juin
Salon RestauCo à Paris, Porte de Versailles
Assemblée générale extraordinaire de la Coordination rurale
Assemblée générale du Club des bioéconomistes (conférence-débat chez Agridées)
Atelier de l’Efsa sur les nanoparticules dans l’alimentation, jusqu’au 12
Présentation d'un rapport parlementaire sur les protéines et l'alimentation
Marchés mondiaux du lait et de la viande (Idele)
Signature entre Bonduelle Food Service et Mon Restau Responsable
Jeudi 12 juin
L’Agence bio présente ses chiffres pour l’année 2024
Le Sénat examine la PPL sur la protection des captages
Le Sénat examine la PPL sur la responsabilité de l’État dans le scandale de la chlordécone
L'Opesct (sciences/Parlement) examine une note de parlementaires sur les NGT
Assemblée générale du Geco Food Service (fournisseurs de la restauration)
Inauguration par Citeo du dispositif de réemploi du verre dans quatre régions
Conseil national de l'emballage sur les « mutations sociétales »
Conférence de presse de la FFS (spiritueux)
Congrès des vins IGP, à Paris
Vendredi 13 juin
Suite de l'examen du PJL Simplification à l'Assemblée
Congrès de la FNP (éleveurs de porcs, FNSEA), à Angers
Le groupe Agrial organise sa Journée grand angle, dans l'Orne
Symposium de l'Institut Bonaparte (formation vétérinaire) sur le bien-être animal
60e anniversaire du marché d’intérêt national de Cavaillon (Vaucluse), jusqu’au 14
Selon un communiqué commun des coopératives Natera et Arterris diffusé le 5 juin, Arterris devient un associé coopérateur minoritaire de La Quercynoise, filiale de Natera spécialisée dans le palmipède gras. Ainsi, une partie de ses canards gras (environ 400 000) seront transformés dans le site industriel de Gramat (Lot) exploité par la Quercynoise. En outre, La Quercynoise assurera désormais la commercialisation de produits frais et congelés de viandes de canards gras et de foie gras des Fermiers Occitans (d’Arterris) sous leur marque Secret d’Eleveurs sur le marché de la GMS en France au rayon Libre-Service. En amont, le groupement d’éleveurs d’Arterris restera indépendant.
Au congrès des JA le 5 juin, Annie Genevard a fait des annonces concernant les reliquats disponibles au titre de l’exécution du PSN (plan stratégique national) sur les deux premières années. « J’ai décidé d’en transférer la plus grande part du deuxième au premier pilier », a déclaré la ministre. « Une partie reviendra au soutien de l’agriculture biologique, dont le ralentissement a généré ces reliquats – c’est normal. » Annie Genevard a aussi « décidé d’abonder de plus de 55 M€ l’enveloppe de Feader affectée à l’aide complémentaire au revenu des jeunes agriculteurs. » Le montant annuel de l’ACJA passe ainsi de 4 400 euros à 5 300 euros, soit une augmentation nette de 25 % en 2026 et en 2027.
À l'occasion d'une audience au Conseil d'État le 4 juin, la rapporteure publique a recommandé d’annuler l’obligation faite aux adhérents d’une organisation de producteurs (OP) ou une association d’organisations des producteurs (AOP) laitière de rester membre au moins cinq ans. Selon la rapporteure, nul n’est tenu de rester membre d’une association, quelle que soit la durée pour laquelle cette association a été constituée. La demande émanait du groupe Savencia, dans le cadre de son différend avec l'AOP Sunlait.
La Commission européenne a publié, comme attendu, le 4 juin une stratégie sur la résilience en eau qui fixe aux Etats membres un objectif non contraignant « d’amélioration de l’utilisation de l’eau de 10 % à l’horizon 2030 ». Un chiffre flou puisque pour l’instant la méthodologie commune pour la définition de l'efficacité hydrique n’existe pas. La stratégie ne propose aucune révision des réglementations en vigueur mais propose de se concentrer sur une meilleure mise en œuvre de celles-ci. Pour y arriver, la Commission européenne va engager un « dialogue structuré » avec chaque Etat membre afin de lui fournir des recommandation ciblées.
La sole hexagonale de semences de tournesol et de colza devrait nettement reculer entre 2024 et 2025, a indiqué l'Anamso (association des producteurs de semences oléagineuses) lors de son assemblée générale à Paris le 4 juin. Dans le détail, la sole de tournesol reculerait de 2 000 ha, à 13 000 ha environ, et celle de colza dans les mêmes proportions, à environ 10 000 ha. Néanmoins, ces chiffres ne sont pas encore consolidés, spécialement concernant le colza, qui n'a pas encore été semé. Ainsi, des évolutions sont encore susceptibles de survenir.
Marine Boyer a été élue présidente de la FNCuma (coopératives d’utilisation de matériel agricole) le 3 juin, lors de son congrès triennal organisé à Beaune. Il s'agit de la première femme à la tête de la fédération, créée il y a 80 ans. Âgée de 36 ans, Marine Boyer est éleveuse de vaches allaitantes en agriculture biologique dans l'Aveyron. Elle succède à Pierre Supervielle, président par intérim depuis avril 2025, suite au départ de Mathieu Goehry. Elle fut trésorière de la Cuma du Villefranchois en 2017, puis secrétaire générale de la fédération départementale des Cuma de l'Aveyron. Intégrant par la suite le réseau régional et national des Cuma, elle fut nommée en 2022 au comité directeur du Haut Conseil de la Coopération Agricole (HCCA), où elle représentait les Cuma.
Dans un communiqué du 3 juin, le français Global Bioenergies, spécialisé dans les biocarburants, a annoncé être à la recherche de repreneurs. L’une des raisons invoquées pour justifier l’achoppement des discussions avec les potentiels investisseurs est le contexte géopolitique « délétère pour les investissements dans les solutions de lutte contre le réchauffement climatique et de transition énergétique ». La date limite de dépôt des offres est fixée au 9 juillet 2025. Le tribunal de commerce d’Evry se chargera de choisir le repreneur. La décision finale interviendrait en septembre-octobre 2025, indique Global Bioenergies.
Le projet est acté : les premiers panneaux devraient être installés mi-2026 après que le parcours classique des autorisations aura été validé. Unique en son genre de par sa taille, l’expérimentation menée par Axéréal, Arvalis et Ombrea (filiale de Total Energies) vise, sur 18 des 145 ha de la station expérimentale de Chaumoy (Cher), à acquérir, sur un pas de temps long, des connaissances autour de l’agrivoltaïsme. (Anne GIlet)
Dans un communiqué de presse le 2 juin, le gouvernement britannique a annoncé qu’il supprime les contrôles aux frontières pour les fruits et légumes jusqu’au 31 janvier 2027, dans l’attente d’un nouvel accord SPS avec l’Union européenne. «Cela signifie que les contrôles sur les fruits et légumes à risque moyen (notamment les tomates, les raisins, les prunes, les cerises, les pêches, les poivrons, etc.) importés de l'UE n'entreront donc pas en vigueur cet été», est-il précisé. L’accord, dont les détails doivent encore être négociés, devrait instaurer une zone sanitaire et phytosanitaire entre le Royaume-Uni et l'UE, « réduisant les coûts, allégeant la pression sur les prix des denrées alimentaires » et supprimant les contrôles SPS de routine aux frontières pour les exportations et les importations de produits alimentaires.
Lundi 2 juin
L’OFB fête les 10 ans de sa marque Esprit parc national
Mardi 3 juin
Congrès des JA jusqu'au 5 juin, à Auch
Congrès de la FNCuma, jusqu'au 5 juin, à Beaune
Assemblée générale de l'Acta (instituts techniques)
Conférence annuelle SIMV (médicaments vétérinaires)
Conférence du Sommet de l'élevage
Voyage de presse Semae sur le plant de pomme de terre certifié
Mercredi 4 juin
Présentation de la stratégie de l'UE sur la résilience en eau par la Commission européenne
Conférence de presse presse de présentation du salon Tech et Bio (à Lyon)
Conférence du RMT Filarmoni sur les «enjeux sociétaux»
Assemblée générale Anamso (multiplicateurs de semences)
Conférence sur l'Accord UE-Mercosur à l'Assemblée nationale
voyage de presse du Snia (alimentation animale)
Jeudi 5 juin
Assemblée générale de la Fnil (industrie laitière)
Examen au Sénat de la PPL Vignes en friche
Symposium Gestion des parasites en élevage laitier (Ceva)
Rencontre sur le min de Rungis des acteurs agroalimentaires de l'Axe Seine
Visioconférence de l'OFB sur le dialogue territorial dans les aires de captage
Conférence de presse des producteurs de Mirabelles.
Vendredi 6 juin
Bourse aux céréales de Paris
Journées nationales de l'agriculture, jusqu'au 9 juin
Le congrès des Jeunes agriculteurs les 3,4 et 5 juin à Auch (Gers) est l’occasion d’un point d’étape sur le travail d’introspection mené par l’organisation. Une « refonte de notre offre syndicale » est en cours, a déclaré le 28 mai le président Pierrick Horel, lors d’une conférence de presse. « Il s’agit de remettre en question notre mode de fonctionnement, nos méthodes de travail », selon lui. Les réponses sont programmées l’an prochain, à l’occasion du congrès 2026 dans l’Ain. D’ici là, le syndicat invite l’ensemble des adhérents à participer au chantier. « Tout doit être posé sur la table », insiste Pierrick Horel, citant en guise d’exemple la communication interne et externe, la vie syndicale au quotidien.
Comme annoncé par Agra, la Commission européenne a nommé, le 28 mai, l’Autrichienne Elisabeth Werner au poste de Directrice générale de la DG Agriculture, effective au 1er juin. Elle va donc remplacer à ce poste, un autre Autrichien, Wolfgang Burtscher, qui a quitté ses fonctions le 1er mai et fait valoir ses droits à la retraite. Elisabeth Werner, qui a rejoint la Commission européenne en 1996, est actuellement secrétaire générale adjointe au secrétariat général de la Commission européenne en charge de la Coordination des politiques.
Attendue depuis février par la filière du canard à rôtir, la réouverture du marché britannique au canard français est effective depuis le 22 mai, indique le ministère de l'Agriculture dans un communiqué du 27 mai en rappelant que la Grande Bretagne s’était fermée à la viande de canards vaccinés contre l’influenza en mars 2024. Les autorités britanniques, voulant s’assurer de l’efficacité du protocole de surveillance post-vaccination en France, avaient questionné les autorités françaises et réalisé un audit en décembre 2024, visant notamment les programmes de surveillance passive et active.
Comme annoncé la veille, le rapporteur Les Républicains (LR) Julien Dive a déposé, le 26 mai, une motion de rejet préalable de la proposition de loi Entraves, qui a été largement adoptée en séance publique (274 voix pour, 121 contre), dans le but de contourner la masse d'amendements écologistes et insoumis. A 15 heures en séance, la conférence des présidents de l'Assemblée n'était pas parvenue à un accord pour que les débats se tiennent - Aurélie Trouvé (LFI) avait proposé un vote sur temps législatif programmé, notamment soutenu par M. Taupiac (Liot) et M. Fesneau (Modem), qui a été repoussé. Le texte est dès lors considéré comme rejeté par l’Assemblée nationale sans examen dans l’hémicycle. Il fera désormais l’objet d’une commission mixte paritaire (CMP), qui pourrait «théoriquement» avoir lieu cette semaine, indique Julien Dive, à Agra presse.
https://www.agra.fr/agra-presse/live/pesticides-la-ppl-epandage-par-drone-adoptee-lassemblee
Les résultats des élections 2025 des délégués de la MSA montrent une nette baisse du taux de participation qui s’est établi à 18,05% tous collèges confondus, à comparer au scrutin de 2020 au cours duquel le taux avait atteint 26,8%. Dans le 2e collège (salariés), la CFDT arrive en tête avec 49,46% et se renforce par rapport aux 41,2% obtenus en 2020, suivie de la CFE-CGC à 26,70% (27,29% en 2020), la CGT à 10,89% (18,95% en 2020), FO à 9,95% (9,02% en 2020) et la CFTC à 3% (3,44% en 2020). Les résultats du 1er collège (exploitants agricoles) qui compte 5 176 élus et du 3e collège (employeurs) qui compte 2244 élus « sont en cours de retraitement et seront connus dans les jours prochains », indique la MSA.
Alors que l’obtention d’un compromis sur la révision de l’accord d’association UE/Ukraine d’ici le 5 juin apparait de plus en plus improbable, les experts des États membres ont validé, le 22 mai en comité de l'organisation commune des marchés agricoles, les mesures transitoires permettant de remplacer les mesures commerciales autonomes. Concrètement, l'acte d’exécution et ses annexes prévoient un retour aux quotas en franchise de droits qui étaient en vigueur avant la guerre, mais avec un prorata sur sept mois, du 6 juin au 31 décembre 2025. Cela concerne le blé, l’orge, le maïs, la viande bovine, les produits laitiers, la viande porcine, les œufs et la viande de volaille.
A l'occasion d'un point avec la presse le 22 mai, les équipes du ministère de la Transition écologique ont annoncé le souhait du gouvernement de réviser par ordonnance le régime des installations classées pour l'environnement (ICPE) applicable à l'élevage, pour sortir ce secteur «du droit commun». L'objectif est d'aligner les seuils français avec la réglementation européenne, tout aménageant des procédures spécifiques (délais, modalité d'enquête publique...) pour l'élevage, ce qui ne serait pas possible actuellement par «nécessaire cohérence avec le reste des ICPE», qui incluent les grandes industries lourdes. «Cela fait longtemps que nous y pensons, les conditions sont réunies», expliquent les fonctionnaires.