Jeudi 29 août
Conférence de presse de rentrée de la FNSEA et des JA
Le nombre de foyers du nouveau sérotype 3 de la fièvre catarrhale ovine (FCO-3) a plus que triplé en une semaine: la France en compte désormais 190, selon le dernier bilan du ministère de l’Agriculture publié le 23 août (contre 61 au 16 août). La maladie a gagné quatre nouveaux départements dans le nord-est: Haute-Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse et Pas-de-Calais. Autant de territoires qui étaient déjà dans la zone réglementée de 150 km autour des foyers, où sont restreints les mouvements d’animaux sensibles (ovins, bovins et caprins). «On fait face à une explosion des cas, mais toujours à proximité des premiers foyers (...) dans une zone qui s'élargit peu», a indiqué le ministère de l'Agriculture à l’AFP.
La Commission européenne a approuvé, le 23 août, un nouveau régime d’aides d’État néerlandais d’un montant de 50 millions d’euros (M€) destiné à financer la fermeture volontaire et définitive d’élevages dans certaines zones sensibles afin de faire baisser les dépôts d’azote causés par les activités agricoles dans les sites Natura 2000 surchargés. Bruxelles précise que ce régime vient compléter les trois autres existants: LBV et LBV-plus (approuvés par l’exécutif européen en mai 2023, puis portés à 2,9 Md€ en avril 2024), ainsi que MGB (enveloppe de 700 M€ validée le 14 août). Dans le détail, l’aide sera ouverte aux petites et moyennes exploitations et prendra la forme de subventions directes pouvant couvrir jusqu’à 120% des coûts éligibles, «y compris l’indemnisation pour la perte de capacité de production et pour les coûts de démantèlement et d’élimination de la capacité de production».
Lundi 26 août
Congrès de la Société européenne d’agronomie, à Rennes (jusqu’au 30)
Mardi 27 août
La coopérative Eureden présente son nouveau concept d'élevage de dindes
Mercredi 28 août
Lancement de la campagne pommes poires de l'ANPP, à Paris
Jeudi 29 août
Conférence de presse d'Argus Media sur le marché du blé en 2024-2025
Vendredi 30 août
Foire de Châlons-en-Champagne (jusqu’au 9 septembre)
La Confédération paysanne organise un rassemblement devant la préfecture de Foix (Ariège) ce jeudi 22 août, afin de «porter la voix» des éleveurs de brebis touchés par la fièvre catarrhale ovine (FCO), dont le sérotype 8 sévit dans les Pyrénées. Le syndicat «exige des indemnisations ciblées», d’après un message envoyé à la presse le 21 août. La manifestation vise à «rendre audible la détresse des éleveurs et des éleveuses du sud de la France jusqu'à Paris». Alors que la campagne de vaccination volontaire lancée le 12 août ne vise que six régions du nord-est touchées par la FCO-3, la Conf’ réclame un accompagnement (vaccination et indemnisations) pour l’ensemble des éleveurs affectés par les deux sérotypes de la maladie.
La Chine a annoncé le 21 août l'ouverture d'une enquête sur des pratiques commerciales de l'Union européenne jugées déloyales concernant certains produits laitiers importés, dans un contexte de tensions avec Bruxelles autour des véhicules électriques en provenance de Chine, rapporte l’AFP. L'enquête porte notamment sur le fromage frais et le lait caillé, le fromage bleu, ainsi que certains laits et crèmes, a précisé le ministère du Commerce. La procédure vise un certain nombre de subventions accordées dans le cadre de la Pac. L'enquête doit être conclue dans un délai d'un an, mais elle pourra éventuellement être prolongée de six mois. En 2023, l’UE a exporté pour 1,76 Md€ de produits laitiers vers la Chine (après 2,09 Md€ en 2022).
Malgré la démission du gouvernement, le Premier ministre a envoyé les «lettres plafond» fixant les dépenses maximales de chaque ministère afin de préparer le projet de loi de finances pour 2025 (PLF), a indiqué son cabinet à la presse le 20 août. Le budget total de l’État resterait constant par rapport à 2024 (à 492 Md€), d’après Matignon. Avec une inflation prévue à 2% en 2025 par la Banque de France, l’exécutif doit trouver 10 Md€ d’économies. Pour le ministère de l’Agriculture, un maintien du budget au niveau de 2024 (7,6 Md€ d’autorisations d’engagement) serait synonyme d’environ 80 M€ d’économies, comme il avait dû le faire en février quand Bruno Le Maire avait annulé 10 Md€ de crédits publics. Étape nécessaire dans la préparation du PLF, l’envoi des lettres plafond répond aussi à un «objectif républicain», selon l’exécutif: «permettre au prochain gouvernement de présenter un budget dans les temps prévus par la loi» (dépôt du PLF à l’Assemblée le 1er octobre au plus tard).
Le ministère de l'Agriculture a annoncé dans un communiqué ce 20 août que l’État «prendra en charge 70% des coûts générés par les trois premiers mois» de la nouvelle campagne de vaccination des canards contre l’influenza aviaire. Celle-ci démarrera le 1er octobre; cette prise en charge porte donc sur le quatrième trimestre 2024. Cette annonce succède au Copil restreint de ce lundi soir (19 août), au cours duquel les représentants de la filière canards à rôtir, la plus fragile économiquement, avaient continué de réclamer une participation publique à hauteur de 85% des coûts – notamment attrapage et acte de vaccination –, ainsi que 100% de prise en charge pour les accouveurs. Guy-Marie Brochard, le président du Cicar (interprofession du canard à rôtir), a signalé à son conseil élargi ses inquiétudes quant au «désengagement» de l’État dans la lutte contre l’influenza aviaire, alors que celle-ci commence à affecter le grand Ouest.
Initialement attendue autour de la mi-août, la nomination du Premier ministre (ou d’une Première ministre) est repoussée d’une semaine, après une réunion le 23 août avec les présidents des groupes politiques, a annoncé l’Élysée le 16 août. D’après un communiqué envoyé à la presse, Emmanuel Macron a invité les «présidents des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat, ainsi que les chefs de partis représentés au Parlement» vendredi 23 août, pour une «série d’échanges». «La nomination d’un Premier ministre interviendra dans le prolongement de ces consultations et de leurs conclusions», précise la présidence.
La Commission a annoncé le 14 août avoir validé un régime d’aide d’État de 700 M€ visant à «compenser les agriculteurs pour fermer volontairement des sites d’élevage dans certaines zones des Pays-Bas afin d’améliorer la qualité de l’environnement» (réduction des émissions d’azote). Doté de 700 M€, ce dispositif «s’appliquera en priorité dans des zones désignées par les Provinces hollandaises» (tourbières, sols sableux, vallées fluviales, zones dans et proches des zones Natura 2000). Ouvert jusqu’au 1er octobre 2029, il visera notamment les petits et moyens élevages. Il s’agit du troisième régime d’aide hollandais visant à fermer des élevages pour réduire l’impact environnemental, les deux précédents (LBV et LBV-plus) totalisant 2,9 Md€. Un éleveur ne peut postuler qu’à un seul de ces trois dispositifs.
Le distributeur E.Leclerc a été sanctionné d'une amende de 38 millions d'euros (M€) pour avoir dépassé la date limite des négociations commerciales avec 62 de ses fournisseurs, a annoncé la DGCCRF (Répression des Fraudes) à l'AFP le 14 août. Industriels et distributeurs ont habituellement jusqu'au 1er mars pour s'accorder, mais le gouvernement avait avancé la date butoir de ces négociations cette année, dans l'espoir d'une répercussion rapide en magasin des baisses de prix de certaines denrées, après une période de forte inflation. «La société Eurelec Trading SCRL», la centrale d'achat européenne de E.Leclerc, a ainsi écopé d'une amende de 38 067 000 € «pour 62 manquements à son obligation de signature des conventions conclues avec ses fournisseurs au plus tard les 15 et 31 janvier 2024», a précisé la DGCCRF.
Alors que la France a engrangé l’une de ses pires moissons depuis 40 ans, la Codar (Commission d’orientation et de développement des assurances récolte) se «réunira dès le mois de septembre», ce qui permettra d’accélérer le versement des indemnités de l’assurance récolte, a annoncé le ministère de l’Agriculture le 12 août. Selon son communiqué, il s’agit d’une «accélération de près de six mois par rapport au calendrier habituel». Lors de cette échéance rapprochée, la Codar sera en mesure de «statuer sur les demandes de reconnaissance que les services départementaux vont faire établir d’ici la première quinzaine de septembre». Par ailleurs, le ministère dit avoir obtenu «l’autorisation de verser, au 16 octobre, une avance de 70% sur les aides découplées de la Pac» (soit le maximum autorisé).
Le vaccin Hépizovac contre la maladie hémorragique épizootique (MHE) a reçu une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) le 6 août, afin de pouvoir envisager une vaccination des bovins à l’automne. Selon le document d’autorisation, il permet de «prévenir la virémie (présence de virus dans le sang, NDLR) et réduire les signes cliniques systémiques y compris l'hyperthermie». Fabriqué par l’espagnol CZ Vaccines, il est administré à partir de deux mois, en deux injections «à trois semaines d'intervalle». Son autorisation a été «attribuée en prenant en compte une balance bénéfice / risque jugée positive», prévient l’ANMV (Agence nationale du médicament vétérinaire), qui a délivré l’ATU, «compte tenu d’une situation sanitaire nécessitant une vaccination en urgence».
«Une suspicion forte d'IAHP (influenza aviaire hautement pathogène, NDLR) a été posée dans un élevage» à Combourg, à mi-chemin entre Rennes et Saint-Malo, annonce la préfecture d’Ille-et-Vilaine dans un message envoyé aux professionnels le 12 août. L’élevage comprend 500 animaux (poulets, poules pondeuses, canards, pintades et oies), en bâtiment et en plein air. Via un arrêté préfectoral du 11 août, les pouvoirs publics ont mis en place une zone réglementée temporaire dans un rayon de 10 km (trois communes); les mouvements de volailles y sont «interdits à ce stade», indique la préfecture. S’il se confirme, ce cas sera le premier de la saison 2024-2025, qui a démarré le 1er août.
La campagne de vaccination volontaire contre le sérotype 3 de la fièvre catarrhale ovine (FCO-3) démarre lundi 12 août, avec deux jours d’avance sur le calendrier initialement prévu, a annoncé le ministère de l’Agriculture dans un communiqué le 9 août. Au lieu des 4,6 millions de doses prévues, ce sont 6,4 millions de doses (1,1 million pour les ovins, 5,3 millions pour les bovins) qui seront «gratuitement fournies par l’État aux éleveurs» qui en font la demande. La campagne concerne une «zone de vaccination volontaire» qui couvre six régions* du nord et de l’est – ailleurs, les éleveurs pourront vacciner, mais à leur charge. Sur le plan sanitaire, selon le dernier bilan au 8 août, trois cas sont confirmés dans l’Aisne, le Nord et les Ardennes. La zone réglementé (150 km autour des foyers) a été ajustée en conséquence.
* Hauts-de-France, Normandie, Île-de-France, Grand Est, Centre-Val de Loire, Bourgogne-Franche-Comté
Un nouveau foyer de fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3, pouvant être mortelle pour les moutons, a été confirmé dans les Ardennes, le second recensé en France, a annoncé la préfecture le 9 août. Comme l’indique l’AFP, ce foyer a été identifié par le laboratoire de santé animale de l'Anses dans un élevage d'ovins du village de Vireux-Wallerand, à quelques kilomètres de la frontière avec la Belgique. «Seize autres élevages sont susceptibles d'être touchés» dans les Ardennes, précise la préfecture. «Des analyses sont en cours.» Un premier cas avait été confirmé le 7 août dans un élevage de Marpent (Nord), près de Maubeuge, et 22 suspicions étaient recensées le 8 août dans ce département. Deux suspicions ont également été recensées dans le Pas-de-Calais, selon la préfecture, et deux autres en Seine-et-Marne, d’après la FRSEA des Hauts-de-France.
La production française d’oléagineux devrait fondre de 8,1% par rapport à 2023 (à 6,25 Mt), tandis que celle des protéagineux s’effondrerait de 23% (à 685 000 t), estime le service de statistique du ministère de l’Agriculture (Agreste) dans une note de conjoncture publiée le 9 août. Pour l’ensemble des cultures, les surfaces et les rendements reculent sur un an, à l’exception du soja pour les rendements. Le colza, premier oléagineux cultivé en France, devrait voir sa production reculer de 7,6% (à 3,9 Mt), tandis que celle de tournesol chuterait de 10,1% par rapport au «record de 2023» (à 1,85 Mt). Malgré des rendements en légère progression, le soja est pénalisé par la fonte des surfaces (-4% de production, à 372 Mt).
La production viticole 2024 est estimée entre 40 et 43 Mhl, un niveau inférieur à 2023 (47,9 Mhl) et à la moyenne 2019-2023 (44,2 Mhl), selon les premières estimations établies au 1er août par le service statistique du ministère de l’Agriculture (Agreste). Elle apparaît «en baisse dans presque tous les bassins viticoles», la Corse faisant exception avec une hausse par rapport à la moyenne quinquennale, souligne une note parue le 9 août. Parmi les explications, «le mildiou, favorisé par les conditions humides du début de l’été, touche la plupart des bassins viticoles et pourrait causer des pertes importantes». Des épisodes de gel ou de grêle ont aussi localement réduit les volumes de production.
Dans une note de conjoncture publiée le 9 août, Agreste confirme la dégringolade de la production française de céréales en 2024, à 54,8 Mt (-15,5%/2023; -14,3%/2019-2023). En particulier, la ferme France engrange «une des plus faibles récoltes des 40 dernières années» en blé tendre, avec 26,3 Mt (-24,9%/2023; -23,9%/2019-2023). Associé à des surfaces «exceptionnellement faibles» (4,2 Mha), le rendement moyen s’établit à 62,4 q/ha, en chute partout, sauf sur le littoral méditerranéen, «en raison des conditions météorologiques de l’hiver 2023». La baisse est généralisée pour toutes les céréales, sauf le maïs grain – dont la récolte n’a pas commencé: sa production est attendue en hausse, à 14 Mt (+8,4%/2023; +5,4%/2019-2023), grâce à des surfaces en progression et à un rendement dans la moyenne quinquennale (87,8 q/ha).
La préfecture du Nord a annoncé, le 7 août, qu’un premier foyer de fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3 avait été identifié dans un élevage de moutons à Marpent. Ce foyer, «confirmé le 5 août» par l'Anses (agence sanitaire), est le premier en France de ce sérotype, «la maladie étant jusqu'alors présente uniquement aux Pays-Bas, en Allemagne et en Belgique», souligne la préfecture. Depuis le 2 août, une zone régulée a été instaurée dans les territoires frontaliers avec la Belgique, avec des restrictions de mouvements d’animaux, dans l’objectif de «freiner la progression» de la FCO-3. La pression s’est accentuée ces derniers jours: après la détection d’un foyer dans une commune belge frontalière avec la France le 29 juillet, deux foyers ont été confirmés au Luxembourg le 2 août, dont l’un dans un élevage situé à 15 km de la frontière française.