Le ministère de l’Agriculture a décidé de passer au niveau de risque «élevé» pour l'influenza aviaire sur l'ensemble du territoire métropolitain, apprend-on de source interprofessionnelle. L'arrêté a été mis dans le circuit de publication ce lundi 4 novembre et sa publication au Journal officiel peut être attendue ce mercredi 6 novembre, pour une entrée en application le 7. Cette décision, a expliqué le ministère, est fondée sur la dynamique forte et persistante de circulation du virus dans l'avifaune sauvage en Europe, notamment migratrice, dans les couloirs de migration traversant la France, alors que . les migrations s'intensifient au-dessus de l’Hexagone.
Le «scénario de référence» de la SNBC (Stratégie nationale bas carbone), mise en consultation jusqu’à mi-décembre, prévoit d’atteindre 7% d’«engins agricoles fonctionnant avec des énergies non-fossiles», contre 0% aujourd’hui. Parmi les sources d’énergie alternatives, le gouvernement cite les biocarburants (dont HVO100), l’électricité, l’hydrogène et le BioGNV. «La substitution et le renouvellement des tracteurs, accompagnés par des aides publiques et la volonté de réduire à terme l’usage du GNR (gazole non routier, NDLR) agricole se feront progressivement», indique l’exécutif.
Du fait d’un nouveau cas d’influenza aviaire en élevage de volailles à Évellys (Morbihan) confirmé, ce samedi 2 novembre, dans la zone réglementée entourant le foyer de Moréac, celle-ci a été étendue, a informé la DDPP du Morbihan ce dimanche. L’élevage en question comprenait des poulets, selon l’ association ATM avicole. Désormais, la zone de protection de 3 km autour des foyers comprend Moréac, Évellys, ainsi que Plumeliau, Bieuzy et Reguiny. La zone de surveillance (10 km) comprend en outre tout ou partie de Bignan, Buleon, Credin, Kerfourn, Lantillac, Locminé, Moustoir, Guenin, La Chapelle-neuve, Noyal-Pontivy, Pleugriffet, Plumelin, Radenac, Saint-Allouestre et Saint-Thuriau. Ce 3 novembre, le dépeuplement était en cours, indiquait le communiqué de la DDPP.
En déplacement dans l’Essonne le 31 octobre, la ministre de l’Agriculture a annoncé le lancement du «contrôle administratif unique» pour les agriculteurs, avec «l’objectif d’un seul passage par an et par exploitation». Sont concernés «les contrôles programmables réalisés dans un cadre administratif – hors procédures judiciaires et fiscales – qui requièrent la présence de l’exploitant et pour lesquels un agent est physiquement présent sur le terrain», d’après un communiqué. Dans le détail, les préfets de département devront mettre en place une «mission interservices agricole» (Misa) qui réunira «les services et organismes de contrôle intervenant dans le secteur agricole». Cette instance élaborera un «programme général des contrôles».
Dimanche 3 novembre
Déplacement de la ministre Sophie Primas (Commerce extérieur) en Chine, jusqu’au 6 novembre
Lundi 4 novembre
Visioconférence de presse des Mousquetaires (GMS) sur leur soutien au monde agricole
Suite de l’examen du PLFSS (financement de la sécurité sociale) en séance publique à l’Assemblée
Les députés reprennent l’examen de la 1re partie (recettes) du PLF (loi de finances) en séance publique
Colloque de la Fnab (producteurs bio) sur les petits fruits, dans le Rhône
Mardi 5 novembre
Conférence de presse de l’Unell (organisations de producteurs livrant Lactalis)
Max Havelaar présente son baromètre 2024 du commerce équitable
Vote solennel à l’Assemblée sur le PLFSS (financement de la sécurité sociale)
Action de la Confédération paysanne sur la gestion des risques climatiques, dans le Finistère
Journée régionale sur les protéines végétales Protéi-NA, en Dordogne
Voyage de presse du CNIPT (interprofession de la pomme de terre), dans la Somme
Salon viti-vinicole Dionysud, à Béziers, jusqu’au 7
Les députés examinent une proposition de résolution sur les accords de libre-échange (et conférence de presse)
Conférence de presse de Naturalia
Table ronde Interbev/SNVEL sur l’élevage bovin
Mercredi 6 novembre
Salon EIMA (machinisme), à Bologne (Italie), jusqu’au 10 novembre
Les députés de la commission Développement durable auditionnent le SGPE (planification écologique)
Voyage de presse sur les pommes Pink Lady, dans le Maine-et-Loire
Les sénateurs de la Coméco auditionnent Annie Genevard
L’OCDE publie son rapport annuel sur les politiques agricoles
Dixième anniversaire de l’Apaf (produits agricoles de France), à Paris
Conférence de presse sur l’état des cours d’eau et des nappes en Rhône-Méditerranée et Corse
Première édition du forum annuel de l’Areflh (fruits et légumes)
Rencontres phytosanitaires fruits du CTIFL, en Dordogne, jusqu’au 7
Jeudi 7 novembre
Conférence de presse annuelle de Président (Lactalis)
Conférence de presse des AOP bleu d’Auvergne et fourme d’Ambert (fromages)
Les députés commencent l’examen de la 2e partie (dépenses) du PLF (loi de finances) en séance publique
Convention annuelle de la Coopération agricole Nutrition animale, à Paris
Conférence de presse annuelle de BASF Agro
Visioconférence du réseau Dephy sur la biodiversité en grandes cultures
Rencontres annuelles de Terres en ville, dans le Nord à Lille et Douai, jusqu’au 8
Vendredi 8 novembre
Conférence de presse du Global Carbon Project
L’USDA (ministère de l'Agriculture) a signalé ce 30 octobre la première détection du virus de l'influenza aviaire chez des porcs aux États-Unis, rapporte l’AFP; or l’espèce porcine constitue une porte d’entrée de la grippe aviaire chez l’homme, selon l’Anses. Ainsi, le virus influenza H5N1 a été détecté sur un des cinq porcs d’une ferme de l'Oregon, selon un communiqué du ministère américain de l'Agriculture. Sur ces cinq porcs, tous euthanasiés, deux se sont révélés négatifs, et le résultat du test pour deux autres était attendu. Cependant, «aucun changement du virus» laissant penser qu’il serait devenu davantage transmissible entre humains n’a été constaté par le séquençage génomique.
Alors qu’elle militait pour la création d’une taxe sur les sucres ajoutés dans les produits alimentaires, la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq a abandonné cette idée le 29 octobre. «Plutôt que de vouloir systématiquement taxer, nous devons essayer de convaincre» les industriels afin qu’«ils aillent vers des recettes utilisant beaucoup moins de sucre», a-t-elle déclaré lors des questions au gouvernement à l’Assemblée. La ministre répondait au député Cyrille Isaac-Sybille (Modem, Rhône), qui a fait adopter un amendement au PLFSS (financement de la sécurité sociale) instaurant une telle taxe. Selon Mme Darrieussecq, la réduction des sucres ajoutés dans les aliments «ne pourra se faire qu’avec la ministre de l‘Agriculture, avec laquelle je souhaite véritablement que nous réunissions tous les industriels afin de trouver des solutions pérennes».
Dans un communiqué du 28 octobre, le Modef «appelle à se mobiliser devant les préfectures à partir du 8 novembre pour dénoncer le plan social agricole du gouvernement». En plein examen du projet de loi de finances (PLF), le syndicat dénonce «une baisse du budget 2025 alors qu’il devrait augmenter». Et d’ajouter que «le gouvernement agit contre les paysans en acceptant le traité de libre-échange avec le Mercosur et en refusant de garantir une rémunération digne». Dans son communiqué, le Modef réitère ses revendications: «prix minimum garantis par l’État», encadrement des marges, prise en charge de vaccination «à 100%» pour plusieurs maladies animales, «prise en charge des cotisations MSA» en céréales, fruits, légumes et arboriculture, ou encore mise en place d’une «caisse mutualiste publique climatique et sanitaire».
«Nous sommes déjà en train de chercher un créneau parlementaire pour un projet de loi» de réforme des relations commerciales, a annoncé la ministre de l’Agriculture dans un entretien à Agra le 26 octobre. Ce texte contiendrait notamment le «maintien du SRP+10» (relèvement du seuil de revente à perte de 10 points), une mesure qui «semble faire l’unanimité», selon Annie Genevard. En conséquence, «il faut que le Parlement ouvre un débat avant avril, car l’expérimentation du SRP+10 s’achèvera à cette date». La ministre a reçu le 10 octobre le rapport des anciens députés Anne-Laure Babault et Alexis Izard, qui contient 27 propositions. Les auteurs y suggèrent notamment de simplifier la transparence sur la matière première agricole (MPA), et y avancent deux options pour modifier le calendrier des négociations commerciales.
Ce samedi 26 octobre matin, les GDS de Bretagne ont été alertés par un mail préfectoral du fait que deux foyers d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) avaient été détectés la veille dans des élevages de canards à Noyal-Muzillac, dans le sud du Morbihan. Cette commune étant située à dix kilomètres de la côte, la zone de surveillance s’étend jusqu’à celle-ci. Elle est aussi incluse dans la bande de surveillance active Atlantique-Manche à l’égard des risques de contamination par les oiseaux marins. L’état vaccinal des canards contaminés n’est pas renseigné pour l’heure, ni la cause de la contamination. Ces deux nouveaux cas portent à huit le nombre de cas enregistrés en France depuis le 13 août, tous en Bretagne.
Ce 24 octobre, la direction des Volailles de Blancafort (groupe LDC) a informé la presse que l’abattoir de dindes de Blancafort (Cher) fermera fin mars 2025, comme pressenti, si aucun repreneur n'est trouvé d'ici là. Elle a présenté le jour-même un PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) et a indiqué qu’elle prévoit un plan d’accompagnement pour les 44 éleveurs fournisseurs. L’objectif est d'assurer le maintien complet des débouchés de chacun des éleveurs concernés. «La direction s’impliquera également activement à rechercher des solutions de reprise durable pour son site de Blancafort», dit la société dans son communiqué.
Lundi 28 octobre
L'Assemblée examine le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, en séance publique
La commission des Finances de l'Assemblée examine la mission Afaar (agriculture) du projet de loi de finances (PLF) pour 2025
Mardi 29 octobre
Colloque de France Agrivoltaïsme
Conférence Ciraa (ravageurs et auxiliaires), à Montpellier
Jeudi 31 octobre
Journée volailles de chair de l'Itavi, à Rennes
Nos confrères de Réussir Volailles informe d’une nouvelle contamination par l’influenza aviaire hautement pathogène d’un élevage commercial de poules pondeuses à Moréac (Morbihan), sur la foi d’un SMS reçu ce mercredi 23 octobre en fin de journée de l’ATM avicole (équarrissage), alors que le zonage débutait. À noter que cette commune, située non loin de Pontivy, est moins exposée aux oiseaux marins qu’une commune côtière. Ce cas en élevage commercial est le second dans le Morbihan et le sixième en Bretagne, parmi les huit enregistrés en tout en France depuis le 13 août. Le précédent foyer breton traité se situe sur la côte nord du Finistère, à Taulé, dans un élevage de dindes déjà touché en 2022.
Dans une décision rendue le 23 octobre, le Conseil d’Etat condamne l’Etat pour manque d’encadrement des variétés rendues tolérantes aux herbicides (VRTH) issues de la mutagénèse. Il lui reproche de ne pas avoir respecté l’injonction d’adopter «des mesures permettant d’assurer la traçabilité (de leur usage) jusqu’à l’utilisation finale des cultures», suite à son jugement du 8 novembre 2021. Le 8 novembre 2021, le Conseil d’Etat avait demandé d’accélérer l’application des mesures d’évaluation des risques et d’encadrement de la culture des VRTH.
Simplifier les obligations auxquelles sont soumis les agriculteurs, renforcer leur position dans la chaine d’approvisionnement alimentaire et assurer un revenu suffisant aux agriculteurs, Tels sont – sans surprise – dans les grandes lignes les grands engagements que prend le commissaire européen désigné à l’Agriculture, Christophe Hansen, dans ses réponses écrites aux questions que lui a adressé le Parlement européen. Le Luxembourgeois insiste également sur renouvellement des générations et le soutien aux jeunes agriculteurs.
La préfecture de Loire-Atlantique annonce, dans un communiqué du 23 octobre, une perturbation des activités du port de St Nazaire du fait d’un mouvement social au sein de la société de remorquage Boluda. Les matières agricoles sont directement affectées et en premier lieu, les importations de matière azotée dont le soja pour l’alimentation du bétail. Sans retour à la normal avant le 23 octobre, la préfecture évoque une rupture d’approvisionnement en compléments azotés pour les élevages hors sol dès le 25 octobre. Voire, si le mouvement se prolonge, «un risque de mortalité des animaux concernés, notamment dans un contexte actuellement marqué par un faible niveau des réserves fourragères lié aux intempéries des derniers mois». Pour éviter un défaut d’approvisionnement, Fabrice Rigoulet, préfet de Loire-Atlantique, a pris un arrêté de réquisition de trois officiers de l’entreprise Boluda pour assurer une activité minimum à partir du 23 octobre.
Alors que les actions se multiplient sur le terrain, «nous envisageons de repartir en mobilisation à partir de la mi-novembre», a annoncé Pierrick Horel, président national des Jeunes agriculteurs (JA) le 22 octobre. «Ce qui vient faire déborder le vase déjà bien rempli, c’est le sujet Mercosur», a-t-il expliqué en conférence de presse, devant la perspective de plus en plus crédible d’une signature de l’accord commercial UE-Mercosur (assorti, selon des rumeurs, d’un fonds de compensation agricole). «La date [de la mobilisation] n’est pas totalement arrêtée», a indiqué le président de la FNSEA Arnaud Rousseau, rappelant les revendications du tandem majoritaire: à court terme des prêts garantis et bonifiés par l’État; à moyen terme des mesures de simplification, ainsi que l’aboutissement de la loi d’orientation agricole (LOA) et des mesures agricoles prévues dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2025.
La coopérative Unicoque (Lot-et-Garonne) annonce, dans un communiqué le 22 octobre, qu'elle projette une perte de plusieurs millions d’euros sur son exercice 2024/2025, «premier déficit de son histoire». La raison est liée à une crise de la matière première. En effet, des «attaques massives de punaises diaboliques et de balanin (ver de la noisette) ont dévasté la récolte cette année en parallèle d’une météo défavorable », rapporte l'entreprise. Sur un potentiel de 13 000 tonnes, seules 6500 tonnes ont pu être récoltées.
À l'occasion d'une réunion préparatoire avec les syndicats agricoles le 18 octobre, la DGPE (ministère de l'Agriculture) a présenté son projet de modification annuelle du PSN (déclinaison nationale de la Pac) pour 2025, incluant une revalorisation du montant unitaire du bonus haies de l'éco-régime, à 20€/ha, contre 7€/ha actuellement. Le ministère de l'Agriculture a observé «une dynamique relativement faible» du nombre de demandes et d'hectares sur la campagne 2023 (707 000 ha, 3% des demandeurs de l'éco-régime).
À l'occasion d'une réunion préparatoire avec les syndicats agricoles le 18 octobre, la DGPE (ministère de l'Agriculture) a présenté son projet de modification annuelle du PSN (déclinaison nationale de la Pac) pour 2025, incluant une revalorisation de l'aide couplée à la production de pommes de terre féculières. Le montant unitaire devrait passer de 84 €/ha à 173 €/ha. Cette hausse provient de la division par deux des surfaces éligibles, engendrée par la fermeture, à partir de la campagne 2024-2025, de l'usine d'Haussimont (Marne), l'une des deux féculeries françaises.