
Comme en commission, les députés écologistes ont déposé de nombreux amendements en vue de l'examen en séance publique de la proposition de loi Entraves le 26 mai. Ils sont cette fois suivis par leurs homologues de LFI, ce que le gouvernement interprète comme une tentative d'«obstruction» des débats, comme craint par Marc Fesneau il y a quelques semaines. Au total, ce sont 3438 amendements qui ont été déposés, dont 1537 par le groupe écologiste et 816 par le groupe LFI. Le groupe écologiste a déposé 29 amendements rien que pour l'introduction de la proposition de loi.
Vendredi 23 mai
Résultats de l'élection des délégués MSA
Conférence de presse de l'Omsa (santé animale)
Dimanche 25 mai
Session générale de l'Omsa (santé animale), jusqu'au 29
Lundi 26 mai
Les députés examinent en séance publique la PPL Entraves, jusqu'au 30
Mobilisation de la FNSEA et des JA au sujet de la PPL Entraves
Conseil des ministres de l'Agriculture de l'UE (Pac, Ukraine)
Le réseau Le Lierre (hauts fonctionnaires) lance son livre sur l’action publique et l’écologie
Colloque de l'ACDV (chimie du végétal)
Mardi 27 mai
Débat au Sénat sur les « défis » des zones rurales
Conférence de presse sur la nouvelle plateforme BoCal à Salelles (Hérault)
Mercredi 28 mai
Conférence de presse des JA sur leur congrès 2025
Conférence de presse Tereos
Présentation d'un rapport parlementaire sur le secteur de l'abattage
Conférence de l'Académie d'agriculture sur le foncier
Séminaire sur l’expertise agricole française en Afrique
Le marché du foncier agricole a connu une année 2024 « très contrastée », a indiqué le 22 mai la FNSafer, montrant une poursuite des tendances de prix. En hausse « mesurée », les terres et prés libres s’affichent à 6 400 €/ha, soit +3,2 %, la troisième augmentation de suite. Cette évolution est plus sensible en zone d’élevage bovin, à 4 790 €/ha (+3,3 %), dans un contexte de prix à la production qui se stabilisent à des niveaux supérieurs aux moyennes. Les zones de grandes cultures grimpent à 7 820 €/ha (+1,4 %). Une deuxième hausse consécutive est observée pour les terres et prés loués, à 5 220 €/ha (+2 %). De leur côté, les vignes AOP décrochent à 176 400 €/ha (-1,1 %), avec des différences marquées selon les vignobles.
Les eurodéputés, réunis en séance plénière le 22 mai à Bruxelles, ont donné leur feu vert (par 411 voix contre 100 et 78 abstentions) à la proposition de la Commission européenne visant à augmenter les droits de douane sur les engrais importés de Russie et du Bélarus. Etant donné qu’aucun amendement à la proposition initiale n’a été fait par le Conseil de l’UE et le Parlement européen, le règlement doit désormais être adopté formellement par le Conseil, puis publié au Journal officiel de l’UE avant son entrée en vigueur.
À l'issue de son 20e congrès fin avril, le Modef, a élu à sa tête deux co-présidents, dont une nouvelle, Victoire Violanes, qui est agricultrice en Guadeloupe, a annoncé le syndicat minoritaire lors d'une conférence de presse le 21 mai. Elle remplace Pierre Thomas, élu à la tête du Modef en 2019. L'autre co-président est Frédéric Mazer, qui avait déjà été élu à cette fonction en septembre. À notre connaissance, c'est la première fois qu'un syndicat agricole national élit à sa tête un représentant de l'outre-mer. Victoire Violanes gère une exploitation de 15 hectares en fermage (trois fois la surface moyenne de l'île), où elle cultive de la canne à sucre et des légumes.
D’après les prévisions de récoltes du Medfel, arrêtées à la mi-mai et partagées le 20 mai lors d’un webinaire et sur le site du salon, la France, la Grèce, l’Espagne et l’Italie devraient produire ensemble environ 2,58 Mt de pêches et nectarines, soit une baisse de 6 % sur un an (+7 % par rapport à la moyenne 2019-2023), plus 625 776 t de pavies (-12 %, -13 %). Contrairement aux autres producteurs, la production française devrait résister, avec 232 418 t (0 %, +19 %), dont 95 085 t en Languedoc-Roussillon, 35 447 t en Rhône-Alpes, 85 253 t en Paca ; auxquelles il faut ajouter 3 762 t de pavies (+2 %, -1 %).
La ministre de l’Agriculture « a annoncé aux familles professionnelles de l’Agence bio son intention de supprimer les budgets de communication 2025 ainsi qu'une partie des budgets d'investissements », dénonce la Fnab (producteurs bio) dans un communiqué le 20 mai. Récemment lancée (à partir des crédits 2024), la campagne « C’est bio la France ! » vise à relancer la demande. L’annulation du budget 2025 « va bloquer tout futur déploiement de la campagne », explique à Agra Presse la déléguée générale de la Fnab, Sophia Majnoni d'Intignano. Concernant les aides à l’investissement, Annie Genevard a annoncé le 14 mai, lors d’une audition à l’Assemblée, une baisse des crédits du Fonds avenir bio (structuration des filières). En 2025, il bénéficiera de 8,8 M€, contre 16,4 M€ en 2024 (incluant un abondement exceptionnel de 5 M€ provenant des fonds de la planification écologique).
L’année dernière, les attaques de loups ont connu une « hausse sensible » dans les territoires où l’espèce est récemment arrivée, a indiqué la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes (coordinatrice du Plan national loup) le 16 mai. Sur un an, les attaques y ont augmenté de 40 % et le nombre de victimes de 70 %, d’après un communiqué diffusé à l’issue d’une réunion du Groupe national loup. Au contraire, dans les Alpes, zone historique de prédation, ces deux indicateurs reculent : -4,9 % pour les attaques et -13 % pour les victimes. « Des résultats encourageants », salue la préfecture, qui viennent « confirmer la tendance générale observée sur ce massif depuis quatre ans ».
Dans son projet de stratégie sur la résilience en eau qui sera présentée le 4 juin – et dont Agra a obtenu une copie –, la Commission européenne prévoit de fixer à titre « un objectif idéal de réduction des prélèvements d'eau » d'ici 2030 dont le chiffre reste à préciser. Et Bruxelles recommande aux États membres de fixer des objectifs d'économie d'eau aux niveaux appropriés, en particulier pour les bassins hydrographiques touchés par le stress hydrique. Sur le stockage de l’eau, la stratégie reste très prudente, se contentant d’indiquer que la question « nécessite un large débat ». Elle précise que la gestion de l'eau peut « s'appuyer sur des ouvrages artificiels » dont il faut « évaluer soigneusement les impacts environnementaux ». Le texte insiste enfin sur la réduction de la pollution par les nutriments et les pesticides. Un programme de gestion intégrée des nutriments qui, entre autres, soutiendra la construction de réservoirs de stockage du lisier sera lancé en 2026.
Lundi 19 mai
Conférence de presse de Générations futures
Journée nationale Artichaut du CTIFL, à Saint-Pol-de-Léon (jusqu’au 20)
Le député Aurélien Dutremble (RN) organise une journée sur le loup et l'élevage, en Saône-et-Loire
Réunion du Comité européen de l'agriculture et de l'alimentation (EBAF), jusqu'au 20
Mardi 20 mai
Audition d'Agnès Pannier-Runacher sur le Pnacc (adaptation au changement climatique)
Conférence de presse du Space
Mercredi 21 mai
Conférence de presse du collectif Nourrir sur la PPL Entraves
Élection du bureau du Modef
Conférence de presse des résultats annuels de LDC (volailles)
Conférence de l'Insee sur les revenus des indépendants
Procès de trois militants de la CR à Guéret (Creuse) pour des dégradations lors de manifestations
Jeudi 22 mai
Fête des 40 ans du label AB, par l'Agence bio
Visite d’essais du CTIFL sur la lutte contre Drosophila suzukii en cerises, dans le Gard
Conférence de presse de la FNSafer sur les marchés fonciers
Visite presse d'essais du CNIPT (pommes de terre), en Gironde
Keon, pionnier de la méthanisation, fête ses 20 ans
Vendredi 23 mai
Conférence de presse de l'Inrae sur les plastiques en agriculture
Lancement de la concertation pour le Plan Agir pour restaurer la nature
La Confédération paysanne a élu, le 15 mai, trois porte-parole pour succéder à Laurence Marandola, qui a atteint la limite maximale de mandats : Stéphane Galais, éleveur de vaches bretonnes pie noir en Ille-et-Vilaine, Thomas Gibert, maraîcher dans une ferme collective en Haute-Vienne, et Fanny Métrat, éleveuse d’ovins et productrice de châtaignes en Ardèche. Le nouveau secrétariat national, élu juste avant, est élargi à neuf élus (45 % de femmes), contre sept auparavant, et il est « rajeuni », clament les militants. Surtout, un représentant des Drom y siège pour la première fois : Laurent Chathuant, producteur et transformateur de vanille, tubercules et bananes plantin à Sainte-Rose (Guadeloupe).
Pour le mandat 2025 2029, la présidence de la Fnab (agriculteurs bio) « sera assurée par un binôme d'agriculteurs complémentaires », Loïc Madeline et Olivier Chaloche, annonce la fédération dans un communiqué le 15 mai. Loïc Madeline est polyculteur-éleveur en Normandie, sur une exploitation de 84 ha (dont 30 ha de cultures), avec commercialisation en filière longue. Cet ancien ingénieur de l’Institut de l’élevage était jusque-là en charge de la Pac au sein de la Fnab. Quant à Olivier Chaloche, il est « producteur de céréales, légumes de plein champ et semences » dans le Loiret, sur une ferme de 230 ha (Gaec avec deux associés et deux salariés).
À l'occasion de l'examen de la proposition de loi Entraves par la commission des Affaires économiques, le 14 mai, les députés ont rejeté l'ensemble des amendements qui visaient à supprimer les dispositions permettant de réautoriser l'acétamipride sous conditions et de manière dérogatoire. Le principal amendement visant à supprimer tous les alinéas concernés a été rejeté à 23 voix contre 18. Les députés examinent désormais les conditions de cette réautorisation.
À l'occasion de l'examen de la proposition de loi Entraves par la commission des Affaires économiques, le 14 mai, les députés ont adopté un amendement de suppression des alinéas portant réforme de la gouvernance de l'évaluation des autorisations de mise sur le marché (AMM) des pesticides par l'Anses, qui consistait notamment à créer un comité d'orientation, incluant les professionnels. La suppression a été soutenue par le groupe Ensemble pour la République (macronistes), avec le soutien de députés Modem et de la gauche (socialistes, écologistes, LFI), contre l'avis du rapporteur LR Julien Dive, de la droite, jusqu'au groupe Horizons.
Dans un communiqué du 12 mai, le groupe états-unien StoneX, spécialisé dans les services financiers, notamment dans le secteur céréalier, a annoncé qu’il va acquérir l'un des plus importants cabinets de courtage français de céréales et d’oléagineux basé à Paris : Plantureux et associés. Le rachat s’opèrera via sa filiale européenne, StoneX Financial Europe GmbH. Son objectif est « de renforcer sa position concurrentielle sur les marchés européens des matières premières. (…) La France constitue le plus important producteur de grains de l’UE », explique StoneX. Le montant de la transaction n’a pas été divulgué.
La commission européenne n’a que quelques semaines pour finaliser, d’ici le 16 juillet, sa proposition de réforme pour la future Pac, elle se concentre donc «surtout sur la manière dont sont dépensés les fonds», a indiqué Catherine Geslain-Lanéelle, directrice en charge de la stratégie et de l’analyse politique de la Commission européenne lors du Global food forum organisé par le think tank Farm Europe le 12 mai à l’Abbaye de La Ramée près de Bruxelles. Catherine Geslain-Lanéelle estime que ce n’est pas de garder une structure de la Pac à deux piliers qui est important mais «de conserver deux types d’outils: l’un annuel (ceux de l’actuel premier pilier) l’autre pluriannuel (ceux du second pilier)». Une évolution «significative», admet-elle. Elle n’exclut, par exemple, pas la possibilité de rapprocher –voir les fusionner– les écorégimes avec les mesures agroenvironnementales du développement rural. L’essentiel sera de mieux cibler les soutiens au revenu vers ceux qui en ont le plus besoin (jeunes agriculteurs, petits exploitants, polyculture élevage, régions à handicap naturel).
Le syndicat français des constructeurs de machines agricoles, Axema, a indiqué, lors d'une conférence de presse le 13 mai, qu'il s'attendait à un rebond du marché français en 2026, après une année 2024 en berne, et une nouvelle baisse plus légère attendue en 2025. Le marché du neuf est passé de 9,3 milliards d'euros (Md€) en 2023, à 8 Md€ en 2024. Axema envisage un nouveau recul du marché en 2025, à 7,8 Md€, avant de repartir à 8,3 Md€ en 2026.
La surface hexagonale de maïs 2025 est attendue en recul de 8 % par rapport à l'an dernier, à 1,41 Mha, d'après le rapport mensuel des services statistiques du ministère de l'agriculture (Agreste) publié le 13 mai. La raison de ce recul : «Contrairement à la campagne précédente, des conditions de semis plus clémentes pour les cultures d'hiver ont limité les reports vers les cultures de printemps», explique le ministère. Par rapport à la moyenne 2020-2024, la baisse est moins prononcée (-3,3%). Pour les mêmes raisons qu'en maïs, la sole de tournesol est aussi attendue en repli, de 10,7 % d'un an sur l'autre, à 0,674 Mha. Celle de pomme de terre se stabiliserait à 0,172 Mha, alors que le GIPT (interprofession) tablait en mars dernier sur une hausse «aux alentours de 10 %». La surface de betterave reculerait de 4,6 %, à 0,393 Mha, mais même si le chiffre «reste à confirmer», prévient le ministère.
La Commission européenne va bien proposer de décorréler les plans stratégiques de la Pac des futures évolutions de la législation environnementale issue du Green deal, selon le projet obtenu par Agra presse qui doit être dévoilé le 14 mai. Le projet suggère de «supprimer» l’article 120 qui garantit que les plans stratégiques de la Pac doivent être «mis à jour afin de refléter» des modifications législatives concernant l'environnement et le climat. Cette question était l’une des dernières en suspens. Pour le reste, le texte prévoit, comme attendu, de nombreux allégements des exigences de la conditionnalité des aides (notamment sur les prairies permanentes, les tourbières, les cours d’eau…). Les agriculteurs bio seraient, eux, considérés comme «verts par défaut» et donc exemptés des BCAE 1, 3, 4, 5 et 6. Bruxelles souhaite aussi introduire l'objectif d'«un contrôle sur place par an» maximum pour ce qui est des seules obligations de la Pac. Les petits agriculteurs seraient eux aussi exemptés de l'application du système de conditionnalité.
Lundi 12 mai
Visioconférence du RMT Travail sur l'abattage
Mardi 13 mai
Examen de la PPL Entraves en commission des affaires économiques
Colloque du Cercle Cyclope sur les marchés agricoles
Conférence de presse d'Axema (machines agricoles)
L'affaire Justice pour le vivant examinée en appel
La chambre d'agriculture de Bretagne présente ses chiffres 2025 de l'agriculture et de l'agroalimentaire
Séminaire sur le compost de biodéchets en bio, par la Fnab
Inauguration du Campus Fruits rouges de Fruits Rouges & Co,à Allemant (Aisne)
Mercredi 14 mai
Présentation du paquet de simplification de la Pac
Comité d'orientation stratégique et de suivi Ecophyto
Conférence de presse sur la fièvre Q
Jeudi 15 mai
Conférence de FNA sur les 40 ans de la fédération
Conférence de la plateforme d'épidémiosurveillance Esa
Conférence de presse Syndilait et IPLC sur le lait de consommation
Vendredi 16 mai
Conférence de presse recettes blé dur Panzani