
L'Hepizovac, seul vaccin sur le marché pour lutter contre la maladie hémorragique épizootique (MHE) chez les bovins, est actuellement «en rupture d'approvisionnement pour quelques semaines», indique son fabricant Ceva Santé animale le 18 février. Par conséquent, «toute commande passée depuis le 13 février 2025 ne pourra vraisemblablement être livrée qu'à partir de fin mars», prévient l'entreprise, qui demande à ses clients, «face à l'afflux très important d'appels téléphoniques», de passer par messagerie électronique: vetorum@ceva.com.
Un an après la fin de l'expérimentation de deux ans, un décret qui pérennise l'extension de l'obligation d'affichage en restauration du pays d’origine (élevage et abattage) à toutes les viandes est paru au Journal officiel du 18 février. Un précédent décret du 26 janvier 2022, avait déjà étendu cette obligation, mais pour une durée de deux ans, à titre expérimental, alors que seules les viandes bovines étaient concernées jusqu’alors, depuis 2002.
Observée chez les bouquetins du massif voisin du Bargy (Haute-Savoie) depuis 2012 à la suite d'un foyer en élevage bovin, la circulation de la brucellose est désormais «confirmée» dans le massif des Aravis, indique l'Anses (agence sanitaire) dans une note parue mi-février. Un premier bouquetin infecté avait été découvert dans les Aravis en juillet 2022. L'agence propose d'élargir les mesures de surveillance épidémiologique et d'observation du troupeau de bouquetins en vigueur dans le massif du Bargy - où les experts observent une «stabilisation» de la circulation mais pas d'«extinction», après une «nette décroissance».
Vendredi 14 février
Visioconférence Idele/Inrae sur l'évaluation génétique des petits ruminants
Lundi 17 février
Conférence de presse sur la présence de l'Inrae au Salon de l'agriculture
Mardi 18 février
Conférence de presse France Gaz sur la méthanisation
Conférence de presse de Générations futures sur les PFAS
Conférence de presse sur les résultats d'Oxyane (coopérative)
Conférence de presse Anvol (interprofession des volailles de chair)
Mercredi 19 février
Présentation par la Commission européenne de la Vision sur l'agriculture et l'alimentation
Présentation du Déméter 2025
Visioconférence du réseau Haies sur la viticulture et l'agroforesterie
Présentation de la proposition de résolution Droit à l’alimentation à l’Assemblée
Publication d'un rapport sur l'élevage et le climat par le Réseau action climat
Jeudi 20 février
Conférence de presse d'Inaporc
Samedi 22 février
Inauguration du Salon de l'agriculture
La société Connecting Food a été placée, le 10 décembre, en procédure de sauvegarde par le tribunal de commerce de Versailles. Cette société, fondée en 2016, développe un système reposant sur la blockchain, qui offre aux industriels de l'agroalimentaire une traçabilité de leurs opérations. La société a jusqu’au 19 février pour adresser ses déclarations des créances au mandataire judiciaire.
Les surfaces cultivées en agriculture biologique ont augmenté de 2,6% en 2023, pour atteindre 98,9 millions d’hectares (soit 2,1% de la surface agricole mondiale), selon le rapport annuel de l’Institut de recherche en agriculture biologique (FiBL) publié le 11 février à l’occasion du salon Biofach de Nuremberg (Allemagne). L’Afrique a enregistré une croissance importante de 24,4% (+0,7Mha). Les surfaces ont, par contre, diminué en Amérique du Nord (-7,7%) la faute principalement au Canada. Dans l’UE, la surface en bio a augmenté de 3,6% et représente désormais 10,9% de la SAU. L’Espagne, en particulier, a vu ses superficies biologiques augmenter de 11,8% (atteignant 3Mha) remplaçant la France (2,8Mha) à la première place des pays européens.
Lors de la Journée blé dur du 6 février à Aix-en-Provence, Matthieu Killmayer, animateur filière blé dur d’Arvalis, a déclaré qu'il estimait «un recul d’environ 5% de la sole hexagonale de blé dur entre 2023 (récolte 2024) et 2024 (récolte 2025), à environ 227 000 ha». Pour rappel, plus de 500 000 ha étaient cultivés en France en 2010. Depuis 2018, la superficie a presque continuellement diminué chaque année. La projection peut encore évoluer, selon les conditions météorologiques du printemps 2025. Une des principales causes de cet effritement des assolements est le mauvais souvenir des récoltes obtenues l’an dernier, tant en volume qu’en qualité, qui a pu décourager certains agriculteurs à ressemer.
Réservés aux fruits et légumes depuis leur création en 1996, les programmes opérationnels (PO) de la Pac ont été ouverts à de nouvelles filières, comme permis par la programmation 2024-2027. Pour l'attribution des PO intitulés «Autres secteurs», les filières choisies sont les suivantes, indique FranceAgriMer, interrogé par Agra Presse: fourrages séchés; plantes vivantes et produits de la floriculture; veaux sous la mère Label rouge; oléoprotéagineux et légumes secs; et cuniculture. Et de préciser que le secteur du riz «a finalement renoncé au dispositif».
La liste «A l’iniziu una terra», soutenue par trois syndicats, a remporté la chambre d’agriculture de région de Corse, avec 52,41% des voix, selon les résultats officiels publiés le 8 février. Emmenée par le vigneron Jean-Baptiste Arena, la liste regroupe son mouvement Mossa Paisana et la Via Campagnola (Confédération paysanne), avec le soutien de la Coordination rurale. Maire de Patrimoniu, M. Arena est aussi conseiller territorial Core in Fronte (indépendantiste d’extrême-gauche). Avec 124 voix d’avance, sa liste d’union détrône la liste «Terra nostra» de la FDSEA et des JA (47,59%), menée par les présidents sortants de Corse-du-Sud, Stéphane Paquet, et de Haute-Corse, Joseph-Louis Colombani (également président de la FDSEA, condamné en 2023 pour fraude aux aides Pac).
La CFDT Agri-Agro est arrivée en tête dans plus de 40 chambres d’agriculture lors des élections professionnelles (collège 3A, salariés de la production agricole), ravissant ainsi la première place à la CFTC (en nombres de chambres). En six ans, la CFDT a gagné une quinzaine de chambres supplémentaires; le syndicat en prend aussi bien à la CFTC (qui passe de 33 à 22 départements) qu’à la CGT (qui passe de 24 à 13 chambres). L’Unsa double presque son score entre 2019 et 2025 (à 9 départements), et la CFE-CGC se maintient dans trois chambres (contre quatre). Dans le collège 3B (salariés des groupements agricoles), la CFDT confirme son hégémonie, avec une majorité dans «plus de 75 départements».
Une proposition de loi (PPL) transpartisane, sur le point d’être déposée par le député Pascal Lecamp (Les Démocrates, Vienne), et qu'Agra presse a pu consulter, vise un «partage territorial de la valeur agrivoltaïque», limitant la puissance des installations et proposant un fonds de redistribution. Selon le texte, «une installation agrivoltaïque ne peut dépasser une puissance installée de 5 MWc par exploitation». Des limites existent déjà via les chartes départementales, portées par les chambres d’agriculture, mais restent très disparates (de 1 MWc en Bretagne à 50 MWc en Haute-Marne), d'après notre enquête.
Thierry Momont, président de la section céréales à paille et protéagineux de la Semae (interprofession des semenciers), a déclaré, lors de la Rencontre Filière Semences à Paris le 6 février, que les surfaces hexagonales de pois d'hiver «seraient divisées par deux» entre 2023 (récolte 2024) et 2024 (récolte 2025). Plus en détail, elles tomberaient à 30 000 ha cette année, contre 60 000 ha l’an passé. En revanche, la féverole, moins sensible aux excès d'eau, verrait sa sole d’hiver progresser annuellement. «Elle doublerait, passant d’environ 30 000 ha à 55 000 ha voire 60 000 ha», se réjouit Thierry Momont.
D’après les résultats officiels proclamés par la préfecture le 6 février, la Confédération paysanne a remporté la chambre d’agriculture de Guyane, avec 45,3% des voix du collège 1A (chefs d’exploitation de moins de 10 ha) et 45,6% du collège 1B (chefs d’exploitation de plus de 10 ha). Les autres chambres d’outre-mer ne changent pas de mains. Le Modef conserve la Guadeloupe (avec 30,76%), sans alliance avec les JA contrairement avec 2019. Le tandem FNSEA-JA reste à la tête des chambres de Martinique (48,67%) et de La Réunion (45,3%). À Mayotte, chambre présidée par la Confédération paysanne, «le scrutin est repoussé d’un an» en raison du cyclone Chido, a annoncé la porte-parole Laurence Marandola en conférence de presse. Un arrêté est paru au JO le 29 janvier qui reporte l’élection dans l’archipel, mais ce texte ne précise pas la nouvelle date.
À l'occasion d'une conférence de presse le 6 février, le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a indiqué qu'il «acte un recul» des listes que son syndicat forme avec les Jeunes agriculteurs, pour les élections aux chambres d'agriculture 2025. La centrale syndicale revendique 80% des 87 chambres dont les résultats étaient connus au moment où ils s'exprimaient. Interrogé sur le score national attendu, le président des JA a convenu qu'il était probable que le duo passe sous la barre des 50% de voix exprimées à l'échelle nationale. «Une colère s'est exprimée» qui s'est développée «sur les promesses non tenues du gouvernement depuis un an», explique l'élu, qui pointe des «territoires où les difficultés s'accumulent». Le leader syndicat promet de tirer les «conclusions» de ce recul, sans pour autant «changer d'ADN».
La Coordination rurale (CR) a remporté la chambre d’agriculture du Gers, avec 50,86% des voix selon les résultats officiels annoncés par la préfecture le 6 février. Ce département est le berceau du syndicat: c’est à Auch que se situe son siège, et c’est là qu’est installé son ancien président Bernard Lannes. Cette fois, la campagne a été menée par le nouveau président de la CR départementale Lionel Candelon, ancienne figure des Canards en colère, et tenant d’une ligne dure: lors des manifestations de l’automne 2024, il avait notamment appelé à «paralyser et affamer» Toulouse. Entre 2019 et 2025, le rapport de force s’est inversé avec la FDSEA: celle-ci est passée de 46,95% à 32,99% (dans le collège 1, des chefs d’exploitation); dans le même temps, la CR est passée, elle, de 28,98 à 50,86%.
À 19h30, alors que les résultats ont été proclamés dans une cinquantaine de départements, la Coordination rurale a gagné neuf chambres (dont huit nouvelles): Ardennes, Charente, Cher, Dordogne, Gironde, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Lot-et-Garonne, Lozère. Le tandem FNSEA-JA s’est maintenu dans une quarantaine de chambres. La Confédération paysanne a remporté l’Ardèche, sa première chambre en métropole pour ce scrutin. Deux chambres ont été remportées par des listes asyndicales: la Haute-Garonne (liste des «Ultras de l’A64» portée par Jérôme Bayle) et l’Ariège (liste dissidente de l’ancien président Philippe Lacube).
La Coordination rurale (CR) accède à la présidence de la chambre d’agriculture de Charente, avec 45,71% des voix du collège 1 (chefs d’exploitation), selon les résultats provisoires. Le syndicat reprend la tête de la chambre qu’il détenait en 2013, avant de la perdre au profit de la FNSEA et des JA en 2019. Le tandem FNSEA-JA récolte 37,25% des voix, la Conf’ 13,24% et le Modef 3,8%. Il y a six ans, la CR avait talonné les syndicats majoritaires de 31 voix; mais cette fois, elle a creusé l’écart, dans l’autre sens, de plus de 150 voix.
Selon des résultats provisoires, la chambre d’agriculture de l’Ardèche a été gagnée par la Confédération paysanne, qui a attiré 40,54% des suffrages du collège 1 (chefs d’exploitation). La Conf’ l’emporte avec 31 voix d’avance sur le tandem FNSEA-JA (38,96%) et presque le double du score de la CR (20,5%). L’Ardèche devient la première chambre présidée par la Confédération paysanne en métropole pour ce scrutin; en 2019, elle avait remporté une unique chambre, celle de Mayotte.
Avec 44,31% des voix au collège 1 (chefs d’exploitation) selon les résultats provisoires, la Coordination rurale (CR) a gagné la chambre d’agriculture de Dordogne, loin devant la FNSEA et les JA (34,13%, soit 284 voix de moins). En six ans, le rapport de force s’est inversé : lors du précédent scrutin 20198, la CR était à 29,07%, quand la liste FNSEA-JA avait réalisé un score de 47,27%. Le résultat de la Confédération paysanne, lui, s’érode: 21,56% en 2025, contre 23,66% en 2019.
La Coordination rurale (CR) gagne la chambre d’agriculture d’Indre-et-Loire, avec 40,16% des voix du collège 1 (chefs d’exploitation), selon les résultats provisoires. La liste FNSEA-JA remporte, elle, 38,04% des suffrages, tandis que la Confédération paysanne a attiré 21,8% des votants. En 2019, la CR avait déjà réalisé un score important (34%), mais les syndicats majoritaires étaient loin devant (50%).