
D’après des résultats provisoires diffusés le 6 février, la Coordination rurale (CR) remporte la chambre d’agriculture des Ardennes, avec 48,97% des voix dans le collège 1 (chefs d’exploitation), soit 114 voix de plus que la liste FNSEA-JA (41,43%). La Confédération paysanne y obtient 9,6%. Lors de la précédente élection en 2019, la FDSEA et les JA l’avaient largement emporté, avec 59,94% des voix, contre 26,71% pour la CR.
Vendredi 7 février
Conférence de presse de la Confédération paysanne sur les élections chambres
Lundi 10 février
Suite de l'examen de la LOA au Sénat, jusqu'au 14
Salon Wine Paris, jusqu'au 12
Conférence de presse Wine origins Alliance (vin)
Conférence de presse Eliance (conseil en élevage)
Conférence de presse de députés écologistes sur une PPL pour protéger l'eau potable
Mardi 11 février
Controverses de l'agriculture et de l'alimentation (Réussir/Agra)
Conférence de presse de la Fnil (laiteries privées)
Conférence de presse Inter Rhône (vin)
Conférence de presse FEVS (vins et spiritueux)
Conférence de presse Comité champagne
Conférence de presse Terre de liens : rapport foncier
Conférence de presse de La Vie claire (résultats, perspectives)
Mercredi 12 février
Congrès de la FNB (éleveurs de bovins viande), à La Rochelle
Rencontres de la restauration collective d'Île de France, à Saint-Denis
Conférence de presse Inter Beaujolais
Conférence sur l'accaparement des sols (Faculté Jean Monnet, IEDP)
Journée Cap Expe Sud-Ouest «protection des cultures & gestion de l'eau», à Montauban
Jeudi 13 février
Assises de l'agrivoltaïsme, à Dijon (FFPA)
Débat sur l'accord UE/Mercosur en plénière au Parlement européen
Présentation du guide Afnor sur la «résilience alimentaire»
Conférence de presse Phytéis (fabricants de pesticides)
Congrès de la FNPF (producteurs de fruits, FNSEA) dans le Rhône, jusqu’au 14
Conférence de presse de l'interprofession du cidre
La liste asyndicale des «Ultras de l’A64» a remporté la chambre d’agriculture de Haute-Garonne, avec 41,06% des voix du collège 1 (chefs d’exploitation), selon des résultats provisoires publiés dans l’après-midi du 6 février. Les syndicats établis arrivent loin derrière: 25,64% pour FNSEA-JA, 18,21% pour la Confédération paysanne, 15,09% pour la Coordination rurale. La liste des «Ultras de l’A64» est pilotée par Jérôme Bayle, figure médiatique des blocages autoroutiers de l’hiver 2023-2024. Il ne fait pas partie de la liste, qui est menée par Christian Déqué, éleveur et président du GDS (groupement de défense sanitaire) du département.
D’après des résultats provisoires diffusés le 6 février, la Coordination rurale (CR) remporte la chambre d’agriculture du Cher, avec 45,63% des voix dans le collège 1 (chefs d’exploitation), soit 41 voix de plus que la liste FNSEA-JA (42,67%). La Confédération paysanne y obtient 11,7%. Autre département à basculer: la Gironde, où la CR rafle 36,75% des suffrages, soit seulement six voix d’avance par rapport à la liste FNSEA-JA (36,48%). La Conf’ réalise un score de 26,77%. Par ailleurs, quatre départements dont les résultats sont disponibles en début d’après-midi restent aux mains de la FNSEA et des JA: l’Indre (45,28%), la Loire (54,78%), les Alpes-de-Haute-Provence (49,97%) et les Alpes-Maritimes (68,18%).
La France récupère ce jour son statut de pays indemne d’influenza aviaire, du fait de l'absence de nouveau foyer depuis un mois, a-t-on appris lors d’un bref point presse en ligne des autorités sanitaires (ministères de l'Agriculture et de la Santé) le 6 février. Maud Faipoux, directrice générale de la DGAL (Agriculture), a souligné que le risque pour l'élevage demeurait «élevé» dans l’Hexagone, soit le niveau maximum, du fait de la circulation active du virus dans la faune sauvage.
Lors de l’examen du projet de loi d’orientation agricole (LOA), les sénateurs ont instauré le 5 février des «conférences de la souveraineté alimentaire», pour permettre aux filières de définir collégialement des «objectifs à dix ans» avec «l'accompagnement» de l'Etat. L’amendement du gouvernement, adopté avec l’avis favorable de la commission, vise «la progression de la souveraineté alimentaire de la Nation». Réunissant les représentants des filières aux conseils spécialisés et des interprofessions, ces conférences seront organisées «en 2026» sous l’égide de FranceAgriMer.
Interrogé le 5 février, l’Office français de la biodiversité (OFB) indique avoir effectué «un signalement au parquet de Meaux» contre le secrétaire général de la Coordination rurale, Christian Convers. De plus, une «plainte est en cours de dépôt», précise-t-on. Les organisations syndicales de l’établissement public poussaient en sens, selon une déclaration intersyndicale présentée en comité social d’administration (CSA) du 4 février, qu’Agra Presse a pu consulter.
Le guichet pour le solde des indemnisations des pertes dues à la fièvre catarrhale ovine (FCO) a ouvert le 30 janvier sur le site de FranceAgriMer; les éleveurs concernés ont jusqu’au 14 février pour déposer leur dossier. Cette enveloppe de 75 M€ annoncée en octobre 2024 couvre les pertes dues au sérotype 3 pour les bovins, ovins et caprins, ainsi que celles dues au sérotype 8 pour les seuls ovins et caprins. «Les premiers paiements (pour les dossiers les plus simples) arriveront avant la fin du mois de février», estime FranceAgriMer, confirmant une annonce de la ministre de l’Agriculture. L’aide prend en charge 100% des pertes (après déduction de la mortalité de référence). Des barèmes sont établis par catégorie d’animaux (espèce et âge): de 300 à 2500 € pour les bovins, de 162 à 330 € pour les ovins, et de 225 à 451 € pour les caprins.
Lundi 3 février
Nouvelle lecture du PLFSS 2025 à l’Assemblée nationale
Mardi 4 février
Début d'examen de la LOA en séance publique au Sénat
Première réunion du Comité européen de l'agriculture et de l'alimentation (EBAF)
Salon World Fira (robotique agricole), à Toulouse, jusqu'au 6
Journées de la recherche porcine, à Saint-Malo, jusqu’au 5
Conférence de presse du Syndifrais sur le tri des pots de yaourt usagés
Conférence de presse de l'Unell (groupement d'éleveurs laitiers)
Conférence de presse du Salon de l'agriculture
Conférence de presse de Kronenbourg (bière)
Assemblée générale de l’UNPT (producteurs de pommes de terre, FNSEA)
Rencontre «Plantes émergentes pour des paysages en migration» par Valhor (horticulture)
Visioconférence Vegepolys «diversification des cultures en maraichage et grandes cultures »
Bonduelle présente son chiffre d'affaires du 1er semestre 2024-2025
Colloque PNDar-Casdar sur l'agroécologie
Visioconférence de l'Idele sur les services rendus par l'élevage
Mercredi 5 février
Salon Fruit Logistica, à Berlin, jusqu’au 7
Colloque de l'Académie de l'agriculture sur l'état de l’agriculture 2025
Journée technique de la pomme de terre, à Amiens
Voyage de presse «Fleurs coupées» organisé par Valhor dans le Var
Jeudi 6 février
Proclamation des résultats des élections des chambres d'agriculture
Conférence de presse du Conservatoire du littoral, pour ses 50 ans
Rencontres filières semences blé AGPB/Semae
Journée blé dur d'Arvalis, à Aix-en-Provence
Rencontres nationales du retour à la terre, à Lourdes
Conférence de presse des résultats financiers d'Euralis 2023-2024
Dans un entretien accordé au quotidien Les Echos le 30 janvier, la ministre de l'Agriculture Annie Genevard exprime son souhait que deux lois soient soumises prochainement au Parlement pour traiter de la question des relations commerciales dans le secteur agroalimentaire, dont une première à brève échéance destinée à proroger le relèvement du seuil de revente à perte (SRP). La seconde loi balaierait «tous les autres sujets». Et de citer «la construction du prix en avant, les indicateurs de marché, la question de la transparence, les conditions générales de vente et les pénalités logistiques».
La Commission européenne a dévoilé le 28 janvier, une proposition visant à imposer des droits de douane sur un certain nombre de produits agricoles en provenance de Russie et du Belarus, notamment les engrais à base d'azote. Concrètement, Bruxelles propose une augmentation progressive des droits de douane sur les engrais, de 40 ou 45 €/t (selon le type d'engrais) jusqu'à ce qu’à un droit additionnel prohibitif pouvant aller jusqu'à 315 ou 430 €/t trois ans après le début de l'application des mesures. L'objectif est à la fois d'affecter les capacités de la Russie à mener sa guerre d’agression mais aussi de réduire la dépendance de l'UE aux importations de Russie et du Belarus La proposition doit, à présent, être validée par le Conseil de l’UE (à la majorité qualifiée) et le Parlement européen.
Le groupe Agryco (anciennement Agriconomie), spécialisé dans la vente en ligne d’équipements et intrants agricoles, a annoncé via son dirigeant Paolin Pascot sur LinkdIn le 29 janvier, le rachat d’une concurrente, la start-up Farmitoo, qui avait annoncé la cessation de ses activités en octobre, après une liquidation judiciaire prononcée fin août. Pour expliquer ses déboires, la dirigeante avait mis en avant une «forte concurrence en ligne et à une dépendance accrue à la communication payante.»
Interprétant les implications françaises de l'arrêt de la Cour de justice de l'UE (CJUE) du 4 octobre, le Conseil d'État a décidé, le 28 janvier, de l'annulation dans son intégralité des décrets français de 2022 et 2024 interdisant l’utilisation de dénominations telles que «steak» ou «saucisse» à des produits végétaux. La CJUE avait indiqué en octobre que ce décret de 2024 – paru après l'annulation partielle du premier, dans l'attente de l'arrêt de la CJUE – «méconnaissait» la réglementation européenne.
Dans le cadre de l'examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), la commission des affaires sociales de l’Assemblée générale a adopté le 27 janvier l’amendement de Thibaut Bazin (LR, Meurthe-et-Moselle), rapporteur général, qui étend le dispositif du TO-DE (saisonniers) aux entreprises de travaux forestiers (ETF). L’amendement (Vincent Descoeur, Droite républicaine, Cantal) sur le rétablissement de la mesure au profit des entreprises de travaux agricoles a été rejeté.
À l'occasion de l'examen de la proposition de loi sur les Entraves en séance publique au Sénat le 27 janvier, le gouvernement s’est prononcé en faveur de la suppression de la séparation de la vente et du conseil des pesticides, ne proposant que quelques modifications à la marge du texte des sénateurs Duplomb et Menonville. La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, a admis que le dispositif n’a «pas eu l’efficacité escomptée», et qu’il s’avère «beaucoup trop complexe». Dans le détail, un amendement proposé par le gouvernement, et qui a été adopté par le Sénat, prévoit de rétablir la possibilité pour un distributeur/vendeur de produits phytopharmaceutiques (une coopérative, un négoce) d’offrir un service de conseil, tout en préservant l’interdiction aux fabricants (ex. BASF, Bayer). Des précisions doivent toutefois être apportées par décret pour prévenir des cas de «conflit d'intérêt», que la ministre n'a pas précisés.
À l'occasion de l'examen de la proposition de loi Entraves le 27 janvier, le gouvernement a dévoilé sa position sur les remises, rabais, et ristournes (3R) sur les phytos, fermement défavorable à leur rétablissement proposé par les sénateurs Duplomb (LR) et Menonville (centriste). «C'est une des lignes rouges du gouvernement (...). Les produits phytosanitaires sont parfois indispensables et irremplaçables. Ces produits ne sont pas des produits commerciaux comme les autres», a déclaré la ministre de l'Agriculture Annie Genevard lors de la discussion générale. Le Sénat a adopté l'amendement de suppression du gouvernement.
Dans le cadre de l’examen de la proposition de loi (PPL) Entraves, dont la lecture en plénière a débuté cet après-midi au Sénat, le gouvernement a déposé un amendement visant à maintenir l’interdiction de tous les néonicotinoïdes en France. Le texte initial des sénateurs Laurent Duplomb (LR, Haute-Loire) et Franck Menonville (Union centriste, Meuse) propose de s’en tenir à l’application du droit européen, ce qui reviendrait à réautoriser l’acétamipride en France, utilisé notamment par la filière noisette.
«Le gouvernement ne supprime pas l'Agence bio», a déclaré la ministre de l'Agriculture Annie Genevard à l'AFP le 27 janvier, alors que cette agence est menacée de disparition après le vote mi-janvier au Sénat d'un amendement auquel elle ne s'était pas opposée. «Le gouvernement ne supprime pas l'Agence bio, dont je veux rappeler qu'elle agit pour le compte de l'État. Et le gouvernement n'a pas donné un avis favorable à la proposition de suppression votée par le Sénat lors de l'examen du budget», a souligné la ministre. Lors de l’examen du PLF le 17 janvier, elle s’en était remise à la «sagesse» du Sénat.
Après une première tentative qui avait tourné court le 2 décembre, les députés ont finalement réussi, le 27 janvier, à terminer l'examen en séance publique de la proposition de loi visant à autoriser l’épandage par drone de pesticides, qu'ils ont adoptée à 81 voix pour et 32 contre. Le texte est passé malgré que la gauche s'y soit opposée, et que le groupe socialiste ait voté «majoritairement contre», selon les termes de la députée Chantal Jourdan (socialiste, Orne), lors de l'explication de vote.
Ancien président du syndicat France Grandes Cultures (Coordination rurale), Nicolas Jaquet vient de créer, avec cinq autres ingénieurs agricoles et agronomes, la plupart agriculteurs et en fin de carrière, un nouveau cercle de réflexion agricole à vocation nationale intitulé Agriculteurs et prospérité. Le projet est né de «rencontres» et d'une «déception des autres think-tanks et syndicats», rapporte Nicolas Jaquet, qui s'était fait remarquer en 2022 pour s'être «affranchi de la Pac, en vendant ses DPB. Le cultivateur affirme avoir aujourd'hui «peu de relations avec la Coordination rurale», mais reconnait une proximité dans les bases de «réflexions».