
Dans le cadre de la feuille de route sur la protection des captages présentée ce jour, le ministère de la Transition écologique prévoit d’« accompagner » les agriculteurs dans leurs changements de pratiques. « Le besoin de financements est estimé à plusieurs millions [d’euros], voire plus » a indiqué le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher lors d’un brief à la presse. L’idée est de mobiliser les dispositifs existants « plus ou moins sollicités » que sont les mesures agroenvironnementales et climatiques (Maec) et les paiements pour services environnementaux (PSE), mais aussi de « nouveaux outils financiers ». D'autre part, l’Hôtel de Roquelaure « a comme objectif de redémarrer la négociation de la redevance pour pollutions diffuses (RPD) avec le monde agricole, en parallèle ».
La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a présenté sa feuille de route pour « améliorer la qualité de l'eau par la protection des captages » à l’occasion d’un déplacement dans le Pas-de-Calais. L’équipe de la ministre a annoncé « dès le mois d’avril, la réunion d’une comitologie qui permettra de réactiver le groupe national captages (GNC) », dont les travaux s’achèveront en septembre. L'élément à enjeu est l'arrêté interministériel attendu depuis fin 2023 dans le cadre de la stratégie Ecophyto. Cet arrêté doit définir les seuils de qualité d’eau qui catégorisent un point de prélèvement comme « sensible ».
La Chine a consenti à repousser de trois mois une éventuelle application définitive de droits de douane supplémentaires sur la filière cognac, a annoncé le 28 mars le chef de la diplomatie française qui achevait une visite en Chine. « Le risque auquel était confrontée la filière, jusqu'à hier, c'était l'application définitive à l'issue de la période de l'enquête, qui devait se terminer le 5 avril prochain », a expliqué Jean-Noël Barrot, selon l’AFP. « À l'issue de cette visite, m'est confirmé que l'enquête est repoussée de trois mois. Ce qui écarte le scénario d'une application brutale de droits définitifs sur cette filière », s'est-il félicité.
Gelagri Bretagne (filiale légumes surgelés d’Eureden) et le géant des fruits et légumes Greenyard « entrent en négociations exclusives en vue d’un projet de rapprochement en Bretagne », annoncent-ils dans un communiqué le 28 mars. Les partenaires ont signé une lettre d’intention et espèrent finaliser la transaction «d’ici la fin de l'année 2025, sous réserve notamment de l'approbation des autorités compétentes ». Greenyard sera « actionnaire majoritaire », précise le communiqué. Gelagri dispose de deux sites dans les Côtes-d’Armor (Loudéac, Saint-Caradec) et d’un dans le Finistère (Landerneau). De son côté, Greenyard exploite un site à Moréac (Morbihan).
Pour répondre aux difficultés de la filière vitivinicole de l'UE, la Commission européenne a publié, le 28 mars, un paquet de mesures législatives très attendu reprenant environ « 80 à 90 % » des recommandations du groupe à haut niveau sur le vin présentées en décembre. Ce paquet prévoit notamment des éléments en matière de gestion de l’outil de production (prévention des excédents, flexibilité des plantations), mais aussi des mesures d’adaptation aux tendances du marché (vins faibles en alcool, étiquetage) et des dispositions horizontales (promotion, tourisme viticole). Cette proposition législative doit à présent obtenir l’assentiment des colégislateurs (Parlement européen et Conseil de l’UE) avant d’entrer en vigueur.
Le groupe agroalimentaire belge Vandemoortele va racheter la filiale Délifrance, spécialisée dans la boulangerie-viennoiserie-pâtisserie (BVP), appartenant au groupe coopératif céréalier français Vivescia, annonce un communiqué commun du 28 mars. Un accord de principe a été signé entre les deux entités. La transaction effective est prévue pour cette fin d’année 2025, les détails juridiques devant encore être finalisés. Délifrance constitue un des leaders européens de la BVP. Il dégageait au 30 juin 2024 un chiffre d’affaires de 930 millions d’euros (M€), via 14 sites industriels et 3 200 collaborateurs. Le montant de la transaction n’a pas été divulgué.
Dans un communiqué du 27 mars, la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) annonce un « assouplissement des conditions sanitaires pour l’exportation de bovins vers l’Italie », première destination des broutards français. En particulier, « il n’est plus exigé de vaccination contre la fièvre catarrhale ovine (FCO) ni d’analyse PCR négative pour ces animaux », explique le syndicat. L’Espagne, deuxième débouché français, a récemment pris une décision similaire. Dans le détail, ces assouplissements concernent les « animaux exportés vers les régions non indemnes de FCO en Italie (à l’exception de deux toutes petites régions autonomes : Bolzano et Frioul-Vénétie Julienne) ».
« L'État prendra (…) en charge la perte des veaux mort-nés pendant l'épizootie passée » de fièvre catarrhale ovine (FCO), a annoncé Annie Genevard au congrès de la FNSEA le 27 mars. La compensation des « veaux mort-nés, c'était un oubli administratif pour 2024. Mais il n'y a aucune réponse sur les animaux qui ont continué à mourir depuis le 1er janvier (...) c'est inadmissible pour nous », s'est désolé auprès de l'AFP Patrick Bénézit, le président de la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA), qui réclamait cette mesure.
Vendredi 28 mars
La Commission européenne présente un paquet de mesures pour le secteur vitivinicole
Agnès Pannier-Runacher lance la feuille de route sur les captages (qualité de l'eau)
Les députés poursuivent l’examen du PJL Simplification en commission spéciale, jusqu’au 1er avril
Lundi 31 mars
Journées Export agro de Business France, jusqu’au 4 avril
Conseil de planification écologique, à l’Élysée
Auditions de la mission d'information flash sur la valorisation des algues vertes, à l’Assemblée
Mardi 1er avril
Conférence de presse de Générations futures sur les rejets de PFAS
Conférence de presse d’Inter Rhône (vin), à Avignon
Débat sur les pesticides organisé par l'Institut Veblen et le BASIC
Les sénateurs examinent la PPL SRP+10 en Coméco, puis en séance publique
L’Idele présente les résultats du projet Harpagon (alimentation de précision des vaches laitières)
Les députés examinent la PPL Agrivoltaïsme (partage de la valeur) en séance publique, jusqu’au 2 avril
Mercredi 2 avril
Conférence de presse de Soignon (fromages)
Réunion du groupe de contact France-Espagne-Italie sur l’ail, dans la Drôme
Salon Snack Show, jusqu’au 3 avril
Forum annuel de l’Agores (restauration collective publique), à Dole, jusqu’au 4 avril
Salon Probio Ouest, à Rennes
Conférence sur la bioéconomie territoriale, par Agridées et l’ACDV (chimie du végétal)
Les sénateur examinent en commission la PPL Chlordécone (responsabilité de l'État)
Jeudi 3 avril
Journée Grand angle lait de l’Idele, à Paris
Journée Orge de brasserie d’Arvalis, à Orléans
Convention nationale des agroéquipements et des espaces verts (Axema, Sedima), à La Baule, jusqu’au 4 avril
Assemblée générale de l‘Itepmai (institut technique des PPAM)
Audience de l'affaire Grataloup contre Monsanto
Séminaire Acta-Inrae sur les projets Parsada, à Paris, jusqu’au 4 avril
Réunion de l’Opecst (Parlement) sur l’agriculture et le réchauffement climatique et la biodiversité
À l'occasion du congrès de la FNSEA à Grenoble le 27 mars, la ministre de l'Agriculture Annie Genevard a indiqué que l'assouplissement du Pacte Dutreil, inscrit dans la loi de finances pour 2025, s'appliquera bien à tous les baux, y compris ceux contractés avant la promulgation du texte. Une erreur d'écriture dans le texte de loi avait réduit la portée de cette mesure aux seuls baux contractés à partir de 2025 ; la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin se serait engagée auprès d'Annie Genevard à corriger cette erreur.
Dans un communiqué commun du 27 mars, les coopératives Euralis et Maïsadour annoncent avoir « engagé des discussions sur un projet de rapprochement par voie de fusion ». Les deux géantes polyvalentes du Sud-Ouest affichent l’ambition de créer un acteur coopératif capable de « mieux soutenir et promouvoir les filières agricoles régionales ». Elles avertissent que ce projet est suspendu à l’autorisation par les autorités de concurrence, à son financement et à l’approbation finale par les assemblées générales. Rappelons que, en 2023, l’Autorité de la concurrence avait dissuadé les coopératives de rapprocher leurs activités dans le foie gras.
Lors de l’assemblée générale de la FFSCM (syndicats de courtiers en marchandises) le 22 mars, Philippe Quennemet, président du GIPT (interprofession de la pomme de terre) a indiqué que « la surface française de pommes de terre de conservation devrait progresser de l’ordre de 10 % en 2025 ». Pour rappel, les services statistiques du ministère de l’Agriculture (Agreste) estimaient en 2024 la sole nationale de pommes de terre de conservation et de demi-saison à plus de 170 000 ha. Les travaux de plantation sont actuellement en cours, susceptibles de faire évoluer la prévision. Un analyste souhaitant conserver l’anonymat précise que les conditions météorologiques sont actuellement favorables aux semis.
Contacté par Agra Presse, Sébastien Méry, secrétaire général de l'AGPM (producteurs de maïs, FNSEA) et producteur dans le Loiret, a expliqué « craindre une nouvelle baisse des assolements de maïs doux en France en 2025 ». Plus en détail, la sole nationale pourrait décrocher de 15 % annuellement, et passer sous la barre des 20 000 ha, s’inquiète l’association. La raison de cette préoccupation, selon lui : la concurrence déloyale chinoise, qui a fortement augmenté ses exportations vers l'Hexagone et l'UE depuis quelques années, pénalisant les productions locales. « Les producteurs chinois ont des coûts de production bien plus faibles et des normes bien moins exigeantes, leur permettant d'être très compétitifs », alerte le secrétaire général de l'AGPM.
Arnaud Bessé, reconduit à la tête de la chambre d’agriculture du Loir-et-Cher début mars, a annoncé qu’il démissionnera de ce poste au 30 avril, indique la Nouvelle République le 25 mars. Adhérent FDSEA, M. Bessé a été réélu alors que la Coordination rurale a remporté la majorité des voix du collège 1 (chefs d’exploitation) début janvier. La CR a déposé un recours. Quelques jours plus tôt, les trois têtes de liste aux élections dans le département – Arnaud Bessé, Édouard Legras (CR) et Élise Guellier (Confédération paysanne) – se sont engagées à « une possible nouvelle élection du président dans le délai légal le plus court », ainsi qu’à « travailler à la reconfiguration du bureau où chaque syndicat pourrait être représenté », encore selon la Nouvelle République.
Quelques jours après la confirmation de trois premiers cas de fièvre aphteuse en Slovaquie, un quatrième foyer a été détecté le 24 mars dans le pays, à 7 km d’un élevage déjà touché, ont annoncé les autorités. Cette fois, c’est un élevage de 279 bovins qui a été touché, s’ajoutant aux 2 771 bovins présents dans les trois fermes précédemment infectées, selon la plateforme française Épidémiosurveillance en santé animale. Le 24 mars, le gouvernement slovaque a décrété l’état d’urgence, ce qui permettra une meilleure « coordination des ressources et du personnel », et donc une réponse plus rapide, selon le ministre de l’Intérieur Šutaj Eštok, cité par le média Euractiv.
Un cas d’influenza aviaire hautement pathogène (virus H5N1) a été confirmé sur un mouton dans le Yorkshire, dans le nord de l’Angleterre, a annoncé le gouvernement britannique dans un communiqué le 24 mars. Il s’agit du premier cas au monde sur cette espèce, selon le Département à l’environnement, à l’alimentation et aux affaires rurales (Defra). La contamination a été détectée après « plusieurs tests positifs sur le lait », dans le cadre de la surveillance de routine menée dans les élevages déjà atteints par l’influenza sur des volailles. Le mouton infecté dans le Yorkshire a été abattu « pour permettre des tests approfondis ». Aucune autre contamination n’a été observée dans l’élevage concerné.
D’après l’AFP, la Slovaquie a détecté pour la première fois en 50 ans trois foyers de fièvre aphteuse non loin de la frontière avec la Hongrie, déjà touchée par cette maladie extrêmement contagieuse, a annoncé le gouvernement le 21 mars. « La présence de la fièvre aphteuse a été confirmée dans trois fermes du sud, ce qui pose un grave problème », a déclaré à la presse le ministre de l'Agriculture Richard Takac. Les exploitations comptent de 600 à un millier de bêtes chacune, les premiers symptômes étant apparus mardi 18 mars, selon un de leurs représentants, Pavel Majercak. « Nous allons abattre l'ensemble du bétail », a-t-il dit à l'AFP, évoquant « un désastre » pour le secteur agricole, qui n'avait pas connu la maladie depuis 1974.
Le ministère a publié le 21 mars les résultats consolidés des élections des chambres départementales d’agriculture, qui se sont déroulées du 15 au 31 janvier. Comme attendu, le la FNSEA et les JA chutent sous la barre des 50 %, avec un score de 46,70 %. Sans surprise, la Coordination rurale est le syndicat qui progresse le plus : elle gagne une dizaine de points en six ans, à 29,85 %, sans toutefois dépasser les 30 % comme elle le clamait en février. La Confédération paysanne, elle, consolide son score, à 20,49 %. Quant au Modef, il est également stable, à 1,48 %. Le communiqué de la Rue de Varenne ne précise pas le taux de participation.
Dans une décision publiée le 20 mars, le Conseil constitutionnel a censuré plusieurs dispositions majeures de la loi d'orientation agricole (LOA). Les principes de non-surtransposition des normes européennes et de « non-régression de la souveraineté alimentaire » sont supprimés au motif qu'ils sont contraires à la séparation des pouvoirs. De même, les présomptions d’absence d’intention applicables au délit d’atteinte aux espèces protégées sont censurées, car elles « méconnaissent le principe de légalité des délits et des peines ». Le droit à régularisation en cas d’erreur applicable aux contrôles opérés dans une exploitation agricole est supprimé, car jugé « inintelligible ». Plusieurs dispositions relatives aux travaux forestiers (défrichement en montage, intérêt général des travaux de gestion durable) ou à la réglementation foncière (installations proches des rivages, exemption des bâtiments agricoles du décompte des zones artificialisées, espace de transition entre les espaces agricoles et les espaces urbanisés) sont supprimées, car elles n'ont pas de lien direct avec le texte.
Lundi 24 mars
Conseil des ministres de l'Agriculture de l'UE : discussion sur la Vision pour l'agriculture et l'alimentation
Les députés examinent le PJL Simplification en commission
Visioconférence du réseau Inosys sur le revenu 2024 en bovins viande
Mardi 25 mars
Examen en commission développement durable de la PPL Entraves
Les députés auditionnent le directeur général de l'Anses
Les députés auditionnent le ministre des Outre-mer
Table ronde à l'Assemblée nationale sur le Pacte vert européen
Table ronde des agences de l'eau à l'Assemblée nationale
Entretiens de l'Ires (recherche) sur les migrations temporaires du travail
Conférence Afterres (Solagro) agriculture et climat
Conférence agrivoltaïsme du Ser et de l'Ines (recherche), à Lyon
Mercredi 26 mars
Congrès de la FNSEA, à Grenoble, jusqu'au 27 mars
Les députés de la Coméco examinent la PPL Agrivoltaïsme
Phyteis présente une étude sur l'« agronomie digitale »
Visioconférence Afnor sur la « résilience alimentaire des territoires »
Jeudi 27 mars
Débat à l'Assemblée sur l’aide publique au développement
Conférence de presse du CIP (interprofession de la pintade)
Visioconférence de l'UMT Sabre (santé des ruminants)
Conférence de presse annuelle de Biocoop
Conférence de presse Asperges de France